Bâtiment : la branche pense perdre 35 000 emplois en 2012

Par - Le 16 décembre 2011.

“L'instabilité et l'incertitude sont les deux maître-mots du moment", a déclaré Didier Ridoret, président de la FFB (Fédération française du bâtiment), à l'occasion de la présentation des premiers éléments de conjoncture dans le bâtiment pour 2012. En cause : “La crise des dettes publiques en zone euro et les politiques de réajustement budgétaire, qui ont fracassé le mouvement de reprise économique." La conséquence pour l'emploi dans le secteur sera rude, “avec une perte estimée à 35 000 postes en 2012, intérim compris". En 2011, a contrario, “les effectifs globaux ont progressé de 9 000 postes, il est vrai essentiellement par l'intérim", a constaté Didier Ridoret.

“Tous les observateurs l'ont remarqué, le bâtiment et l'immobilier sont les principales cibles des mesures budgétaires de rigueur. Certes, nous ne pouvons ignorer les difficultés du moment, mais la brutale remise en cause de notre environnement institutionnel va amplifier la récession et donc le recul de l'emploi", a poursuivi le président de la FFB. En 2012, l'activité dans le bâtiment resterait soutenue durant le premier semestre, grâce au niveau élevé des permis de construire et des mises en chantier enregistrés lors du second semestre 2011. C'est au début de l'été prochain que le secteur serait de nouveau en crise. Ainsi, “en moyenne annuelle, ces tendances opposées se solderaient par un recul de l'activité de 1,9 %, hors effet prix, en 2012".