Questions à Michel Belli, directeur général d'Orsys

Par - Le 15 décembre 2013.

Ne dites pas “sous-traitants", mais “experts formateurs"

Nous l'écrivions notamment dans notre dossier consacré cette année aux formateurs indépendants [ 1 ]L'Inffo n° 828, pp. 15 à 22. :
la sous-traitance dans le monde de la formation est une pratique courante. Bien sûr, l'expression sonne
mal aux oreilles des grands organismes, tels qu'Orsys [ 2 ]L'Inffo n° 842, p. 23.. La parole est à la défense...

Qu'en est-il de votre activité aujourd'hui,
en termes d'effectifs ?


Orsys est constituée d'une équipe de plus de
900 experts formateurs − tous intervenants
extérieurs, qui allient qualités pédagogiques
et expérience pratique enrichie quotidiennement
sur le terrain −, de 85 commerciaux et
de 50 personnes à la création et au contrôle
pédagogique, à la direction technique, à
l'administration et à la direction de l'entreprise.

900 experts formateurs, donc. Des soustraitants
? Vous déchargez-vous de la
responsabilité de vos formations ?


Pas du tout ! S'il est vrai que le recours à des
consultants, extérieurs à l'entreprise, est inscrit
dans le modèle Orsys, c'est, au contraire, par
une volonté d'avoir des experts reconnus dans
leur domaine, pour éviter l'obsolescence des
connaissances due à l'éloignement du terrain.
Nos 900 intervenants exercent depuis des
années des fonctions de directeur de mission,
consultant, coach, chef de projets stratégiques
dans leur entreprise. En revanche, nous ne
sous-traitons jamais nos formateurs auprès
d'autres organismes de formation.

Comment et sous quels critères
les sélectionnez-vous ?


Ils répondent à des critères d'appréciation, en
termes d'expertise, d'expérience opérationnelle,
d'aptitudes pédagogiques, d'efforts de
synthèse… La plupart sont auteurs de leur
support de cours. Ils doivent être en mesure
d'élaborer des formations originales, et n'être
rattachés à aucune école, ce qui leur assure
indépendance et objectivité. Ils doivent aussi
être indépendants de tout constructeur, éditeur
ou méthode. Par ailleurs, pour un même cours,
plusieurs intervenants sont validés afin de
permettre un remplacement ou d'assurer
plusieurs sessions en parallèle.
Les experts-formateurs Orsys ne sont donc pas
de simples sous-traitants, mais des partenaires
à part entière qui, pour certains, interviennent
chez Orsys depuis trente ans. Ils participent à
l'élaboration des 1 500 formations inscrites aux
catalogues (“Informatique" et “Management"),
à la création et à l'optimisation des cursus
métiers. Chaque intervenant doit être validé
par l'équipe pédagogique pour tout nouveau
cours qu'il dispense, et cela tant du point de
vue technique que pédagogique. Nos intervenants
sont notés par nos clients et on ne
conserve que les meilleurs... Ils tiennent − pour
nombre d'entre eux − un blog sur le site Orsys.
C'est d'ailleurs au nom d'Orsys qu'ils interviennent
régulièrement dans la presse écrite et
audiovisuelle.

Pouvez-vous nous indiquer le chiffre
d'affaires de votre entreprise ?


Fondé en 1976, Orsys est le premier institut
de formation aux nouvelles technologies de
l'informatique et l'un des acteurs les plus
importants dans les domaines du management,
mais aussi du développement personnel et des
formations métiers. Pour son exercice 2012,
notre entreprise affiche un chiffre d'affaires de
39,4 millions d'euros, soit une progression de
10,6 %, et un résultat net quasiment stable :
3,4 millions d'euros, contre 3,8 en 2011. Cette
croissance constante à deux chiffres porte à
87 % l'augmentation du chiffre d'affaires sur
cinq ans. Elle s'accompagne d'une augmentation
de 10 % des effectifs au cours du dernier
exercice, passant ainsi de 123 en 2011 à 135 en
2012.

Propos recueillis par F. B.

13 Centres de Formation

Orsys compte 13 centres de formation
en France et en Europe : à Paris-La
Défense (plus de 100 salles) ainsi qu'à
Aix-en-Provence, Bordeaux, Lille, Lyon,
Nantes, Rennes, Sophia-Antipolis,
Strasbourg et Toulouse. Orsys assure
aussi, depuis huit ans, des formations à
Bruxelles et, plus récemment, à Genève
et Luxembourg.

Notes   [ + ]

1. L'Inffo n° 828, pp. 15 à 22.
2. L'Inffo n° 842, p. 23.