L'accord de 1970 dans les médias

Par - Le 01 décembre 2010.

La presse réagit à l'Ani de juillet 1970 pour souligner son aspect novateur et insiste sur l'avancée qu'il constitue pour les entreprises et les salariés. Extraits.

France Inter, 5 juillet 1970 : “Jeudi, signature d'un accord sur la formation professionnelle. Cet accord très important passé entre le CNPF et les syndicats n'a sans doute aucun équivalent dans les pays civilisés."

L'Express, 6 juillet 1970 : “En signant, le jeudi 9, l'accord sur la formation professionnelle, patronat et syndicats n'établiront pas simplement un contrat social. La garantie donnée aux salariés de pouvoir réapprendre un métier à tout moment de leur vie ne sera pas seulement une protection supplémentaire pour les travailleurs, elle favorisera aussi la modernisation de l'économie... Au CNPF, on se montre satisfait du résultat. « C'est un accord de semi-anticipation. Il est en avance sur les problèmes du temps présent... C'est bien un acte de gestion », estime M. François Ceyrac."

Le Progrès de Lyon, 9 juillet 1970. “Ce qui est nouveau, c'est que, pour la première fois semble-t-il, depuis de longues années, le patronat et les syndicats signent un accord qui ne se contente pas d'offrir une garantie sociale. Ce n'est pas seulement un accord préventif, mais il s'agit bien d'un projet dynamique orienté vers l'avenir et s'efforçant de concilier les impératifs du développement industriel avec les possibilités de développement personnel des salariés."

Sud-Ouest, 9 juillet 1970 : “Une réforme d'avant-garde par rapport aux législations des pays occidentaux qui prévoit des congés de « recyclage » avec maintien intégral du salaire."

Le Figaro, 10 juillet 1970 : “La portée de cet accord se révèle considérable : pour la première fois, le droit à la formation et au perfectionnement est reconnu à tout salarié, qu'il soit cadre, ouvrier ou employé."

Paris Jour, 10 juillet 1970 : “Cet accord est si important qu'à plus ou moins longue échéance, il changera la vie de millions de Français, au même titre que la généralisation de la mensualisation et la loi sur le droit syndical."

France Soir, 10 juillet 1970 : “On se trouve devant une innovation si importante qu'un syndicaliste l'a comparée à la création par Jules Ferry au siècle dernier de l'école publique obligatoire."

L'Humanité, 10 juillet 1970 : “Important succès imposé par les grèves de 1968, le droit à la formation va entrer en application. Cet accord, malgré ses insuffisances, constitue un indiscutable succès pour les salariés. Il fait admettre au patronat quelques principes essentiels."

La Voix du Nord, 10 juillet 1970 : “L'accord CNPF-syndicats peut modifier le marché de l'emploi. Il est capital qu'employeurs et salariés se trouvent d'accord pour mettre en œuvre, dans une économie en mouvement, une politique active de l'emploi visant à forcer le goulet d'étranglement que représente l'insuffisance des qualifications professionnelles, chez les jeunes comme chez les adultes."

France Inter, Roger Michaud, 10 juillet 1970 : “C'est donc près de 11 millions de salariés qui pourront bénéficier de cet accord, et un expert du BIT a déclaré qu'il plaçait la France en tête des nations industrielles."

Deuxième chaîne de télévision, Michel Drancourt, dans “L'Événement des 24 heures", 10 juillet 1970 : “C'est extrêmement important, parce que dans aucun pays d'Europe pratiquement et, je crois, dans aucun pays du monde, n'existe un tel accord. D'ailleurs, on parle de grande première mondiale... C'est extrêmement important aussi parce que cet accord correspond aux nécessités de l'époque."

L'Aurore, 10 juillet 1970 : “Pour la onzième fois depuis 1947, se trouve consacré un accord général entre les organisations syndicales et le patronat."

Les Échos, 10 juillet 1970 : “Ce développement de la politique sociale contractuelle permet, bien mieux que l'intervention législative réglementaire, de régler de manière réaliste les problèmes en suspens. L'accord sur la formation comble un vide qui était cruellement ressenti, tant sur le plan social qu'économique, Il ouvre la voie à un progrès social et économique qui pourra devenir considérable... Il ne faut pas se dissimuler que cette nouvelle dynamique sociale se traduit par des charges supplémentaires pour les entreprises. Si l'on veut éviter un renchérissement des coûts préjudiciable à notre compétitivité, il faut maintenir un haut niveau de productivité, donc de production. La dynamique sociale implique une dynamique économique, une expansion créatrice : toutes choses qui sont de la responsabilité du gouvernement."

La Croix, 11 juillet 1970 : “Ce n'est pas l'État, la loi, qui affirment ce nouveau droit des salariés à la formation professionnelle, mais le patronat et les syndicats qui, d'un commun accord, viennent d'en fixer les modalités d'application. C'est une étape importante à la fois dans la vie sociale de notre pays et dans les rapports entre les employeurs et les salariés."

Le Monde, 12 juillet 1970 : “Jusqu'ici aucun pays même parmi les plus avancés n'avait encore réussi à mettre sur pied une politique qui donne le droit à chaque individu de bénéficier des avantages de l'éducation permanente. La France, qui si souvent est accusée d'être une nation retardataire, se montre donc en ce secteur un pionnier, les accords du 9 juillet n'ayant pas d'équivalent ailleurs."