Mesnard

Quelles sont les actions du précédent mandat qui retiennent votre attention ?

L'action phare a été la création d'un Service public régional de la formation qui a facilité l'accès à la formation en inversant l'objectif de sélection : ne plus choisir les “meilleurs", mais ceux qui ont le plus besoin d'une formation. Mais le SPRF permet également de contractualiser avec les organismes de formation sur cinq ans. Ce qui a complètement révolutionné les méthodes et la vision des organismes de formation. Le SPRF est d'ailleurs victime de son succès, puisque les 13 000 places ouvertes ont été “prises d'assaut". Nous allons réaliser d'ici la fin de l'année un premier bilan avec les organismes de formation pour voir quelles sont leurs éventuelles difficultés, notamment sur la mise en place de formations individualisées.

Quelles seront vos priorités ?

La mise en œuvre de formations liées à la “croissance verte", que ce soit pour les anciens métiers ou les nouveaux. Nous nous sommes fixés un objectif de 50 % de nouvelles formations consacrées à la croissance verte. Nous allons aussi œuvrer pour la “territorialisation" de la formation professionnelle. Certains de nos territoires ont très peu d'organismes de formation, qui se retrouvent avec des problèmes financiers. Nous allons d'ailleurs lancer une expérimentation sur cinq pays en créant une “commission territoriale de la formation professionnelle", qui réunira tous les acteurs de la formation. Leur but sera de repérer les besoins spécifiques du territoire et de coordonner les formations. Cela permettra aussi de créer un réseau. Une commission territoriale existe déjà depuis deux ans dans le pays de Val de Saintonge^{[ 1 ]}Tout le nord-est de la Charente-Maritime. www.valsdesaintonge.org .

Le PRDF doit être repensé pour 2011, quelles seront ses orientations en Poitou-Charentes ?

Il devra être en adéquation avec les besoins des entreprises et avec ceux des demandeurs d'emploi. Cela sera un vrai enjeu.

Que comptez-vous mettre en place pour l'apprentissage ?

Deux mille places supplémentaires ont été créées avec une forte orientation sur la vente. Nous allons également développer fortement la formation dans l'enseignement supérieur, de 40 à 50 %.

L'orientation est, j'imagine, également l'une de vos préoccupations…

Oui. Nous allons amplifier notre “chapiteau régional" qui circule dans toute la région, et qui a déjà beaucoup de succès.

Concernant la VAE, avez-vous des souhaits ?

Nous avons créé des nouveaux postes de “chargés de mission VAE" voici quatre ans. Ils ont pour objectif d'aller dans les entreprises et d'organiser des plans de formation et des “plans de VAE", notamment pour les ouvriers. Ce sera encore l'un de nos grands chantiers, car la VAE incite à réfléchir sur la façon dont nous imaginons la “formation tout au long de la vie". Nous travaillerons avec les Opca pour construire cela.