Loïc Michel, co-fondateur de jobs en boîte

Par - Le 16 mai 2013.

“J'ai toujours été curieux d'activités professionnelles qui n'étaient pas les miennes"

Comment vous est venue l'idée du concept Jobs en boîte ?

Au plan personnel, j'ai toujours été curieux d'activités professionnelles qui n'étaient pas les miennes. J'ai donc moi-même essayé pendant quelques heures les métiers de mes amis, ce qui m'a permis de tenir une boutique, d'être bijoutier ou encore manager dans une société d'entretien industriel. Je voulais être en immersion à leurs côtés pour vraiment voir ce qu'ils faisaient au quotidien, parce que j'étais persuadé que c'était intéressant.

Professionnellement, avoir été consultant en management et marketing m'a souvent amené à changer de mission, de projet, de client et donc d'entreprise. J'ai pu voir la curiosité, et même l'envie, que ça pouvait susciter, notamment auprès de ceux qui avaient choisi une voie et avaient du mal à en sortir. Pour moi, passer de la casquette de consultant à celle d'entrepreneur, c'était aussi une sorte de reconversion. J'ai beaucoup fréquenté l'environnement start-up de Paris et de Montréal, où j'ai travaillé deux ans. Je suivais le milieu sans pour autant me lancer, mais j'ai beaucoup échangé…

Formez-vous les professionnels qui s'inscrivent sur Jobs en boîte ?

À ce jour, pas au sens où l'on monterait des sessions ad hoc pour leur apprendre à bien présenter leur métier. Mais nous qualifions les profils par téléphone et les rencontrons au moins une fois. S'ils apparaissent pertinents, nous leur fournissons ensuite des indications pour qu'ils puissent proposer le parcours d'immersion le plus instructif possible.

C'est un point que nous prévoyons de formaliser davantage très prochainement, d'une part en enrichissant les informations que nous leur délivrons sur l'accueil et, d'autre part, en proposant des événements où les hôtes pourront échanger leurs bonnes pratiques. _ Plus en amont et en fonction des retours, nous envisageons aussi de proposer une découverte du rôle d'hôte via une session de formation de courte durée.

Quels sont vos objectifs ?

En ce qui concerne la richesse de l'offre, nous souhaiterions avoir au moins 200 offres d'ici fin 2013 sur Paris et Lyon, mais aussi sur d'autres grandes villes et régions. Nous voulons aussi proposer plus d'accompagnement sur l'orientation et le choix du métier, même avant l'immersion.

Aujourd'hui, nous laissons les gens se débrouiller, demain, nous souhaitons les aider à mieux identifier ce que pourrait être leur parcours. Nous avons déjà différentes options à l'étude, peut-être des modules interactifs d'aide à l'orientation et un système de recommandations en fonction du profil des utilisateurs…

Propos recueillis par N. D.