Claude

Greff

Une mission parlementaire sur la mobilité professionnelle et géographique.

Le 17 octobre, François Fillon a demandé à Claude Greff, députée UMP d'Indre-et-Loire[[Secrétaire de l'Assemblée nationale, elle est également membre de plusieurs
délégations,
notamment celle aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, dont elle est vice-présidente.]], de procéder au recensement des dispositifs contribuant à faciliter la mobilité professionnelle et géographique. Ce travail devra aboutir à l'élaboration d'un “Guide de la mobilité". Elle répond à nos questions.

Par - Le 24 novembre 2008.

Inffo Flash - Vous êtes chargée de la mission temporaire sur la mobilité professionnelle et géographique. De quoi s'agit-il ?

Claude Greff - De nombreux obstacles freinent les projets de mobilité professionnelle, rigidifiant ainsi notre marché du travail. Dans le cadre de mes activités au sein du groupe parlementaire de l'UMP, j'ai mené, en 2007, une réflexion sur cette question. Le Premier ministre a souhaité que je poursuive et approfondisse les travaux sur le recensement des dispositifs existants. Mon travail s'inscrit en cohérence avec les initiatives prises par les partenaires sociaux, notamment au travers de l'article 8 de l'Ani du 11 janvier dernier, mais aussi avec les nouvelles missions issues de la loi du 13 février 2008, du SPE et de France emploi. Il devra aboutir à l'élaboration d'un “Guide de la mobilité", outil de promotion de la mobilité et des dispositifs qui y contribuent, accessible à tous : citoyens, structures d'accueil, chefs d'entreprise, responsables des ressources humaines, etc.

IF - Avec quels organismes travaillez-vous sur cette problématique ?

C. G. - La mobilisation pour la mobilité est importante et implique l'ensemble des ministères. Je fais appel à tous les services compétents, notamment au ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi. Actuellement, je consulte divers acteurs, aussi bien des particuliers que des entreprises ou des organismes tels que l'ANPE, l'Unédic et les structures départementales. Pour connaître les difficultés que rencontrent nombre de nos concitoyens, j'ai également besoin de la contribution de structures telles que Centre Inffo, qui dispose d'informations et d'expertises non négligeables sur cette problématique.

IF - Ne faudrait-il pas davantage de cohésion entre les diverses initiatives ?

C. G. - De nombreuses actions sont initiées localement pour aider les nouveaux arrivants. Il me faut, dans un premier temps, les répertorier et les mettre en valeur. Ensuite, je pourrai dire ce qui fonctionne ou pas. Mais il est vrai que la répartition des propositions est inégale d'un territoire à l'autre. Les Conseils régionaux, les Conseils généraux et les communes font des efforts pour faciliter la mobilité, en termes d'accueil, de logement, de transport, etc. Effectivement, davantage de cohésion permettrait de lutter contre les déséquilibres. À mon sens, ce sont les Régions qui devraient s'en occuper. Elles devraient, par exemple, harmoniser leurs politiques d'aide aux personnes trouvant un emploi dans une région ou une autre. Il faut décloisonner les dispositifs.

IF - Quel rôle pour la formation professionnelle ?

C. G. - Le travail proposé dans le cadre d'une mobilité ne correspond pas nécessairement aux compétences exercées auparavant. L'offre de formation doit être suffisamment diversifiée pour permettre à chacun d'envisager une évolution de sa carrière et de mieux la vivre. On ne passe plus l'ensemble de sa vie professionnelle dans la même entreprise. C'est l'une des responsabilités des Régions de préparer à ces mutations.

Propos recueillis par Knock Billy