Révision de la directive européenne sur le temps de travail: une proposition de la Commission favorable aux employeurs

La directive de 1993 va être modifiée. La proposition de la Commission européenne vise à encadrer les dépassements du temps de travail, fixé à 48 heures hebdomadaires à l'échelle européenne. La Confédération européenne des syndicats reproche au contraire à l'exécutif communautaire d'avoir cédé aux Etats hostiles à toute réglementation. Plutôt gagnant dans l'affaire, le patronat du Vieux Continent regrette que le texte n'aille pas plus loin en termes de "flexibilité".

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Par - Le 24 septembre 2004.

La Commission européenne a publié le 22 septembre une proposition de révision de la directive sur le temps de travail. Adoptée en 1993, cette dernière limite le temps de travail à 48 heures hebdomadaires, heures supplémentaires comprises. Tout en autorisant les Etats membres de l'Union à dépasser ce plafond, sous réserve d'un accord des salariés consultés individuellement. Mais l'application de cette clause de renonciation (l'"opt-out" dans le jargon bruxellois) n'est pas sans poser problème. Car dans certains pays, Grande-Bretagne en tête, les employeurs imposent cette clause en même temps que la signature du contrat de travail. Conscient de ces abus,…

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