Jean-Claude Carle (UMP) stigmatise la "défiance" de l'Education nationale vis-à-vis de l'apprentissage

Le 27 juin 2011, le Sénat examinait la proposition de loi relative au développement de l'alternance. A la tribune, Jean-Claude Carle, sénateur UMP de Haute-Savoie, qui a présidé la mission d'information de 2007 relative à la formation professionnelle. Il a fustigé le manque d'investissement de la fonction publique dans l'apprentissage et l'alternance et stigmatisé les Régions qui préfèrent encore financer les lycées professionnels plutôt que les CFA. Il a blâmé l'Education nationale qui continue à se méfier de l'entreprise. Enfin, il a regretté que les entreprises elles-mêmes soient réticentes à s'engager dans des contrats d'apprentissage de trois ans.

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Par - Le 28 juin 2011.

Le sénateur a d'abord rappelé que cette proposition de loi s'inscrivait dans un contexte conjoncturel particulier: « Nous avons constaté que la crise avait particulièrement impacté les populations âgées de 15 à 24 ans. Or, avec 80 % des jeunes apprentis et alternants décrochant un emploi en CDI un an après l'obtention de leur diplôme, cette voie de formation nous apparaissait comme la voie de l'excellence. » Pourtant, dans un contexte d'immédiat après-crise, il s'agissait moins pour le gouvernement et le Parlement d'augmenter la dépense publique consacrée à l'emploi des jeunes que de développer un dispositif d'insertion plus efficace dans l'emploi. « En…

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