Charlotte

Duda

Par - Le 01 janvier 2004.

À la tête de l'ANDCP (Association nationale des cadres et dirigeants de la fonction personnel) depuis le 18 juin dernier, Charlotte Duda est la première femme élue à cette fonction. Une femme au profil atypique. DRH de Stream international, une entreprise de services dans le domaine de la technologie, cette psychologue clinicienne de formation a passé quinze années dans le secteur social.

Elle a dirigé un centre de formation de travailleurs sociaux avant d'être “chassée" pour rejoindre un grand constructeur informatique. “Faire travailler ensemble des univers très différents est le lot quotidien des travailleurs sociaux, cette capacité les a attirés", estime Charlotte Duda. Chez Digital equipment, elle a mené à bien un chantier de gestion des compétences concernant 1 000 personnes et après le rachat de Digital par Compaq, elle a engagé une vaste opération de recrutement autour de métiers variés. “En 1999, j'ai rejoint Stream international où tout était à construire en matière de RH", indique Charlotte Duda. Un site vient d'ouvrir à Tunis, dont elle dirige aussi les RH.

Forte de ses expériences, la nouvelle présidente de l'ANDCP va désormais porter “la parole des praticiens". Charlotte Duda souhaite renforcer les liens avec les 80 présidents régionaux et se concentrer sur “le service aux adhérents", actuellement au nombre de 4 000. “Qu'ils soient seniors, cadres en pleine puissance, jeunes, nous devons leur apporter une offre différente en fonction de leurs attentes", souligne Charlotte Duda. Deuxième axe fort de son action : “renforcer l'image de la fonction RH, en étant partie prenante dans le débat public sur les relations sociales, la réforme de la formation, la situation des seniors, la simplification du code du travail, les 35 heures".

L'ANDCP a d'ailleurs travaillé très en amont sur le nouveau dispositif de formation professionnelle. Charlotte Duda considère que la réforme adoptée va dans le sens recommandé par l'association : “une gestion plus individualisée des compétences". De plus, la réforme “corrige les imperfections et les limites du Cif". L'implication des salariés et le dialogue avec les managers sont des points positifs. En revanche, “les entreprises ont des craintes sur le financement et le pire serait qu'il soit pris sur le plan de formation", souligne la présidente de l'ANDCP. “Mais nous sommes plus inquiets pour la partie validation des acquis", remarque Charlotte Duda, “c'est un dispositif lourd qui nécessite une vraie reconnaissance sur le marché de l'emploi". L'ANDCP va d'ailleurs constituer un groupe de travail spécifique sur ce sujet et organise un travail de veille sur le Dif avec le Garf (Groupement des acteurs et responsables de la formation).

Virginie Leblanc

ANDCP,

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