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Lancement de “Déclic pour l'action" pour 2 000 jeunes sans emploi

Par - Le 02 septembre 2015.

La rentrée 2015 sonne le début de l'expérimentation pour “Déclic pour l'action", un dispositif d'insertion parmi les 60 mesures établies à l'issue du comité interministériel à l'égalité et à la citoyenneté (Ciec) du 6 mars dernier.

Associant l'Afpa et la DGEFP (Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle), ce parcours vise à accueillir chaque année 2 000 jeunes de 18 à 25 ans ‒ dont un tiers au moins devront être issus de quartiers prioritaires ‒ dans les centres de l'Association pour la formation des adultes, afin de les sensibiliser à la découverte des métiers et des entreprises, mais aussi d'héberger ceux en attente d'un logement ou de relogement tout en leur offrant un appui social et un accès à la citoyenneté.

Mise en place

“Pour l'heure, le dispositif en est au stade de sa mise en place", confie-t-on à la DGEFP. Alors que les centres Afpa achèvent de transmettre leurs candidatures aux services du ministère du Travail pour participer à l'opération (pour sa première année d'expérimentation, deux à trois établissements seront retenus au sein des nouvelles régions qui verront le jour en 2016, soit une quarantaine de centres en tout), les structures d'accompagnement de la jeunesse ‒ Écoles de la deuxième chance, Missions locales, établissement public d'insertion de la Défense ‒, elles, sont mobilisées pour informer les jeunes qu'elles accompagnent déjà au travers de leurs programmes (Garantie jeunes, Civis [ [Contrat d'insertion dans la vie sociale[/footnote], etc.) de l'existence de Déclic pour l'action et de communiquer à la DGEFP les dossiers des intéressés.

2 000 jeunes intégrés au programme à la fin de l'année

Au total, le dispositif prévoit que chaque centre Afpa participant à l'opération reçoive 50 jeunes, soit à des fins de logement provisoire en attendant un autre toit, soit pour les faire participer aux ateliers destinés à leur faire découvrir les métiers de demain et leur permettre d'apprendre les bases des gestes professionnels grâce à la mise à disposition de leurs plateaux techniques.

“Globalement, ce programme renforce les liens qui existaient déjà entre l'Afpa et les écoles de la deuxième chance qui portait surtout sur les questions d'hébergement. Ici, on y ajoute un volet consacré à découverte des métiers et les visites d'entreprise", souligne la DGEFP. Au 31 décembre 2015, la première cohorte de 2 000 jeunes devrait avoir trouvé sa place dans le dispositif.

10 millions d'euros budgétés en 2015

Sur le plan financier, chaque centre Afpa accueillant se verra accordé une dotation de 250 000 euros (soit un forfait de 50 000 euros par jeune). En tout, ce sont 10 millions d'euros qui se verront débloqués en 2015 pour financer Déclic pour l'action. Dès septembre, un coordinateur sera nommé au sein de chaque centre Afpa afin d'accompagner au mieux la montée en puissance du dispositif et c'est aux Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) qu'il appartiendra de réunir ces coordinateurs ainsi que les prescripteurs du programme afin de jauger les besoins des jeunes et d'adapter les ateliers en fonction.

Ce sont également les Direccte qui, en coopération avec les directions régionales de l'Afpa, les services des conseils régionaux, les missions locales, Pôle emploi ainsi que leurs partenaires associés qui se chargeront du pilotage régional. Au niveau national, c'est un comité de suivi composé de représentants de la DGEFP, de l'Afpa, du Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET), des instances représentatives des missions locales, des écoles de la deuxième chance, de l'Epide et de la Dares qui assurera le suivi de la montée en charge du dispositif.

Début 2016, une enquête menée auprès d'un panel des premiers bénéficiaires de Déclic pour l'action devrait permettre d'obtenir de premiers éléments d'analyse sur l'efficacité du dispositif.