Agriculture : le Fafsea ambitionne de devenir un “Opca interprofessionnel"

Par - Le 16 décembre 2010.

Invité à se présenter le 10 novembre dernier face aux deux rapporteurs[Gérard Cherpion, député UMP de des Vosges, et Jean-Patrick Gille, député PS d'Indre-et-Loire. [/footnote] de la mission chargée de la mise en application de la loi du 24 novembre 2009, Claude Cochonneau, vice-président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles ([FNSEA), chargé de l'emploi et de la formation, a souhaité part de l'impact de la réforme sur son Opca, le Fafsea.

S'il n'est pas menacé par le seuil minimum de collecte, puisque le sien se situe autour de 150 millions d'euros, “la question se pose sur le périmètre de notre Opca, estime-t-il. Nous nous demandons quelle est la bonne stratégie en termes de visibilité et de taille. On nous demande davantage de services, de suivi des salariés, mais nous avons des contraintes et ne devons pas dépasser un pourcentage de frais de gestion. Une surface plus large nous permettrait de mieux amortir les frais, y compris ceux de la comptabilité."

Des discussions ont déjà eu lieu, bien avant la réforme, avec d'autres Opca, notamment l'Agefaforia (industries alimentaires), et avec Opcalia, du temps où il s'appelait Opcareg[ 1 ]Le réseau des Opcareg (reg pour régional) est devenu Opcalia en juin 2007. , pour éviter la concurrence sur certains secteurs. Jusqu'à ce jour, les discussions n'ont pas débouché, mais, selon Claude Cochonneau, si la FNSEA “n'est pas demandeuse", ce serait une bonne chose que de commencer à travailler ensemble : “Si la fusion fait peur, nous pourrions trouver un système de travail en commun avec une structure qui chapeauterait." Un bon début, car il pense que le seuil minimum de collecte n'est qu'une première étape avant un seuil plus important.

Ce serait aussi un atout pour la visibilité que de regrouper les Opca depuis la production jusqu'aux services, en passant par la transformation. “Nous pensons avoir vocation à être un Opca interprofessionnel agricole. Nous en avons la capacité, de par notre structure et notre organisation."

Claude Cochonneau compte également demander davantage de souplesse sur la question des frais de gestion de l'Opca. Estimant que le secteur de l'agriculture souffre d'être “atomisé" en de multiples entreprises, alors que l'industrie ou les services comptent de grandes entreprises. Il va réitérer sa demande d'avoir des moyens plus élevés lors d'opérations obligeant à contacter une par une des entreprises, notamment dans la polyculture ou l'élevage, “où il n'est souvent possible de toucher qu'un seul salarié, parfois à temps partiel".

Notes   [ + ]

1. Le réseau des Opcareg (reg pour régional) est devenu Opcalia en juin 2007.