Jeunes et seniors, sécurisation des parcours, priorités du Premier ministre

Dans son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale le 24 novembre 2010, François Fillon, renommé Premier ministre, a rappelé que l'emploi était au cœur de la cohésion sociale. Il a exhorté les députés à “relancer nos politiques de l'emploi et progresser dans la voie de la flexisécurité". Et a appelé de ses vœux un dialogue “constructif" avec les Régions pour doubler le nombre de jeunes en apprentissage.

“Nous devons aujourd'hui relancer nos politiques de l'emploi et progresser dans la voie de la flexisécurité", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il revenait au gouvernement d'en fixer “les objectifs, le calendrier, la méthode" et qu'il incombait aux partenaires sociaux “d'en proposer et d'en définir les modalités et les outils".

Premier objectif : garantir une meilleure insertion professionnelle aux jeunes. Il souhaite que leur parcours pour une insertion durable dans l'emploi soit “moins discontinu, plus rapide" et a noté que l'apprentissage et l'alternance étaient parmi les solutions les plus efficaces.

Deuxième objectif : sécuriser les ruptures des parcours, et “notamment, en cas de licenciement collectif". Considérant le contrat de transition professionnelle comme “un outil efficace de reconversion et d'accompagnement vers l'emploi", il a annoncé son intention d'“harmoniser" la convention de reclassement personnalisé (CRP) et ce CTP, “pour aller vers la généralisation de cet outil".

Dernier point de vigilance du gouvernement : la mise en œuvre des accords d'entreprise ou de branche et des plans d'action en direction des seniors. François Fillon s'est dit “prêt à accompagner les initiatives que les partenaires sociaux voudront prendre", rappelant que ces derniers ont indiqué vouloir ouvrir un chantier sur l'emploi des jeunes et des seniors. Il s'est dit confiant, pour la nouvelle convention d'assurance-chômage devant être négociée d'ici mars 2011, dans la capacité des partenaires sociaux à “proposer de nouveaux outils sur ces points. La balle est dans leur camp, a-t-il conclu, ajoutant qu'ils fixeraient ensemble l'agenda social début 2011.