Le “repositionnement" annoncé de la carte des CIO

Par - Le 01 janvier 2014.

La perspective de la fermeture de certains
CIO était et reste dans toutes les têtes. “Soyez
assurés que la question est traitée politiquement
(…). Tout le monde réfléchit sur les différents
scénarios", a indiqué Jean-Pierre Bellier,
inspecteur général de l'Éducation nationale,
invité par l'ANDCIO le 6 décembre.
Les directeurs de CIO s'interrogent aussi sur
l'évolution de leurs missions exercées au
quotidien. Pressé par Yvan Souleilac d'en dire
plus, Jean-Pierre Bellier a tempéré : “Mon
propos se veut prospectif. L'inspection générale
n'a pas vocation à prendre des décisions
politiques, mais à établir des constats et, si
le politique la saisit, d'émettre des préconisations.
Nous sommes plus des contemplatifs
que des opératifs… Nous sommes là pour
restituer au politique et le politique est audessus
de la technostructure !"

Les consultations commencent

Donc, Jean-Pierre Bellier a listé les constats :
“Il existe une volonté des Régions de développer
une offre d'orientation complémentaire à
celle de l'école", mais “sans se substituer" à
celle de cette dernière. Il a également observé
que les derniers résultats de l'enquête Pisa
(sur le niveau scolaire des élèves des pays
de l'OCDE) [ 1 ]L'Inffo n° 846, p. 19. “interpellent toute la communauté
éducative". Autres thèmes qui entrent
en ligne de compte dans la réflexion de l'inspecteur
général, “la problématique du décrochage"
et “l'irruption du numérique dans la
prise d'information des jeunes, qui va impacter
nos services d'orientation".

Sur ces bases, quel doit être le rôle du directeur
de CIO ? Quel impact doit-il avoir sur
l'ensemble de la chaîne éducative ? Indiquant
qu'en janvier des consultations allaient commencer,
Jean-Pierre Bellier a insisté sur le fait
qu'elles concerneront l'organisation même des
structures. “Nous sommes obligés de repenser
la carte des CIO non pas en termes quantitatifs,
mais en termes de positionnement par rapport
aux acteurs, nos cibles étant les établissements
scolaires. Il va donc falloir repenser cette carte
en termes de maillage de territoire (…). Nous
allons réfléchir à l'organisation de ce maillage,
mais pas au détriment des CIO."

Enfin, l'inspecteur général de l'Éducation nationale
a évoqué l'évolution professionnelle des
directeurs de CIO : “Le seul message à ce stade
est celui du volontarisme du ministre de donner
aux DCIO de nouvelles perspectives qui capitalisent
à la fois leurs compétences professionnelles
dans le domaine de l'orientation et leurs
compétences professionnelles en matière de
management (…) DCIO ne doit pas être un faux
grade." Répétant, en guise de conclusion : “Il y
a de nombreuses pistes. Ce sont les politiques
qui décident, nous, nous posons les termes du
constat."

Notes   [ + ]

1. L'Inffo n° 846, p. 19.