Christiane Dutray, DRH France au sein du groupe Quick

Que pensez-vous du “bilan d'étape professionnel" et du “passeport orientation-formation" – dont l'employeur ne pourra exiger qu'il lui soit présenté par un candidat à l'embauche ?

Le bilan d'étape, ainsi que le passeport, sont d'excellentes mesures, qui vont dans le sens de la protection des salariés au regard de leur employabilité. Ces mesures permettront au salarié de montrer, notamment pour ceux qui n'ont pas de diplômes universitaires, l'expertise qu'ils ont acquise dans l'exercice de leurs métiers.
Par ailleurs, cela permettra à tous les collaborateurs de régulièrement faire un point sur leurs choix professionnels. Ne pas recruter pour refus de présentation du passeport ne me semble pas adéquat, mais la généralisation d'un tel système de passeport va petit à petit faire passer cette présentation dans les habitudes, et l'absence de présentation ne pourra qu'être créatrice d'interrogations, voire de doutes sur la personne.

Pour vous, la loi est-elle une simplification ou une complexification ?

Le fait que les bénéficiaires du futur contrat unique d'insertion puissent accéder à la période de professionnalisation nous semble aller dans le bon sens de la simplification des différentes mesures d'aide à l'emploi. L'objectif étant principalement de permettre à des populations, ayant des difficultés d'insertion, de pouvoir accéder à l'emploi plus rapidement, et surtout avec un accompagnement de formation adapté. Cette simplification ne peut que trouver une écoute positive de la part des employeurs.
Concernant la portabilité du Dif, aujourd'hui il est très difficile d'évaluer l'impact exact de cette mesure. Cependant, cela nécessitera une gestion rigoureuse à l'entrée des collaborateurs pour éviter toute “découverte" une fois le salarié intégré, et ce, afin de gérer au mieux les priorités.
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