Dif portable : un droit encore à construire

Trois ans − déjà ! −après sa création par la loi du 24 novembre 2009, le Dif portable reste méconnu de ses bénéficiaires potentiels. Bien que le dispositif destiné aux demandeurs d'emploi connaisse une certaine montée en puissance, comme le montrent les rapports d'activité des Opca (par exemple, entre 2010 et 2011 : + 1 900 dossiers pour l'Opca Transports et + 681 dossiers pour Unifaf, augmentation de + 57 % du montant du financement pour Plastifaf), il apparaît qu'il est peu mobilisé, y compris par Pôle emploi, pourtant au centre de sa mise en œuvre. En cause, un manque d'information et de communication qu'il sera nécessaire de pallier, compte tenu du contexte économique.
Du fait de la crise, le Dif portable devrait en effet jouer pleinement son rôle dans la sécurisation de parcours professionnels. C'est pourquoi les négociations en cours sur l'emploi pourraient se pencher sur son amélioration. La piste de sa “démonétisation" (qui permettrait aux demandeurs d'emploi de suivre des formations qualifiantes) et la mobilisation d'autres moyens de financement sont explorées.
Pour l'heure, certains Opca, dans le cadre de leurs nouvelles missions à l'égard des demandeurs d'emploi, ont choisi de réaliser un effort particulier pour faciliter les démarches administratives des bénéficiaires.

Le Dif portable est un droit qui semble encore à construire, avec l'aide de tous les acteurs concernés. Et notamment le Dif Nouvel employeur, quasi inutilisé.

Par - Le 16 novembre 2012.