Le groupe Flo met les bouchées doubles pour l'emploi des personnes handicapées

Par - Le 01 juillet 2012.

“Nous sommes en pénurie de personnel sur nos métiers et le recrutement reste difficile. En outre, les personnes handicapées en recherche d'emploi considèrent que nos métiers ne sont pas pour eux. Ils leur sont pourtant accessibles et c'est ce que nous voulons montrer en organisant la 2e édition de la Journée nationale du handicap propre à notre groupe", indique Catherine Augereau-Leloup, directrice emploi-formation du groupe Flo.

Au cours de cette journée, qui a eu lieu le 14 juin dernier, le groupe comptait accueillir 300 personnes handicapées en recherche d'emploi au sein de 170 restaurants disséminés sur le territoire “pour leur faire vivre l'expérience de la restauration et le quotidien des équipes". Dans ce cadre, les participants sont invités à découvrir les métiers, à vivre certaines situations de travail, et à évaluer leurs aptitudes. Ils se voient également proposer un emploi à l'issue de cette journée. “Nous affirmons que la majorité des handicaps sont compatibles avec nos métiers. Nous invitons les personnes concernées à venir les découvrir dans leurs diversités et à s'y confronter directement. Lors de la 1ère édition, en octobre 2011, 145 personnes avaient entrepris la démarche et 15 d'entre elles exercent aujourd'hui chez nous. Il ne s'agit pas pour nous de faire de la communication, car cette journée traduit une vraie volonté d'embaucher des personnes handicapées. L'année dernière, nous n'avions pas suffisamment prêté attention à la difficulté, pour certaines personnes, de se maintenir en situation debout prolongée. En outre, beaucoup de personnes déclinent nos offres d'embauche, et notre objectif est bien de changer le regard des gens sur nos métiers."

Depuis 2007, le groupe Flo et sa mission handicap accompagnent ses enseignes dans l'intégration sociale et professionnelle des personnes handicapés. “Cela fait longtemps que nous travaillons sur ce sujet, car nos métiers sont des métiers d'insertion. Très vite, nous avons voulu sensibiliser l'ensemble des collaborateurs, équipes et managers, pour que l'intégration soit une réussite", souligne Catherine Augereau-Leloup. Le groupe de restauration s'est d'ailleurs rapproché de l'Afpa pour offrir une formation adaptée à des personnes handicapées en recherche d'emploi, en reconversion professionnelle, ou sans qualification. “Notre souhait est d'intégrer des personnes qui viennent de l'extérieur, y compris des gens des établissements et services d'aide par le travail (Esat). Dans tous les cas, nous tenons bien sûr compte des contre-indications résultant du handicap avec l'adaptation au poste." Dans un premier temps, les candidats se voient proposer un contrat de professionnalisation en CDD, qui vise l'obtention d'un CQP cuisine, par exemple. “Le cursus de formation est adapté en fonction des profils et il est validé par un diplôme propre à notre branche professionnelle." L'alternance est caractérisée par une évaluation continue en centre et dans les restaurants, au moyen d'observations opérationnelles menées par les tuteurs.

“L'accompagnement des personnes reste rigoureux, car l'exercice d'un métier peut s'organiser autour de contraintes personnelles, comme l'instauration d'horaires décalés pour une prise de traitement médicamenteux, insiste Catherine Augereau-Leloup. La répartition des candidats dans les restaurants du groupe doit aussi tenir compte de leur lieu de vie. Certains handicaps nécessitent un aménagement du poste de travail, comme l'installation pour un cuisinier sourd de signaux lumineux, afin qu'il puisse répondre aux consignes. L'objectif poursuivi est bien de transformer ce CDD en CDI !"