Les syndicats de PSA demandent une expertise du plan de sauvegarde de l'emploi

Par - Le 01 août 2012.

Le 25 juillet, un CCE (comité central d'entreprise) extraordinaire s'est tenu au siège de PSA à Paris. Les élus et délégués syndicaux étaient invités à débattre avec la direction sur le projet de réorganisation et le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Les acteurs n'ont finalement rien finalisé concernant le reclassement des salariés des usines d'Aulnay-sous-Bois et de Rennes, puisque les représentants des syndicats ont d'emblée demandé la nomination d'un expert qui étudiera d'ici la fin août le contenu du PSE proposé par la direction.
“Cet expert indépendant nous dira si le plan est nécessaire, s'il est justifié ou utile", a indiqué à L'Inffo Christian Lafaye, délégué syndical central PSA-Citroën, lors de la suspension de séance de la mi-journée. “Cette demande a suspendu d'entrée le PSE d'Aulnay et de Rennes pour quarante-cinq jours, le temps que l'expert travaille." Et de commenter : “Il faut soigner le malade, l'expertise nous dira s'il faut changer la prescription ou la conserver."

Syndicats et patronat ont ainsi examiné le volet économique de l'ordre du jour précisant l'arrêt des activités de production de Rennes et d'Aulnay. Le volet concernant la mobilité et le reclassement des salariés devait permettre d'examiner les plans de réduction des effectifs sur les sites d'Aulnay et de Rennes ainsi que dans d'autres établissements, les plans de sauvegarde de l'emploi, ainsi que le congé de reclassement dans le cadre du plan de redéploiement des compétences. Les documents fournis aux syndicats prévoient notamment une période de volontariat au départ, ainsi qu'un plan destiné à favoriser le reclassement interne et externe des salariés d'Aulnay et de Rennes. La direction a prévu également la mise en fonctionnement d'un “Pôle de mobilité professionnelle" dès le lendemain du CCE. Tout ceci est maintenant suspendu aux résultats de l'expertise.

Rappelons que le 23 juillet dernier, le PDG de PSA, Philippe Varin, reçu par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, a assuré qu'il n'y aurait aucun “licenciements secs" et que chaque salarié bénéficiera “d'une solution à son problème d'emploi". De son côté, le Premier ministre lui a rappelé “l'attachement du gouvernement à la limitation de l'impact sur l'emploi et l'accompagnement de chaque salarié jusqu'à l'obtention d'un emploi". Autre engagement attendu : un plan de revitalisation au niveau du bassin d'emploi de Rennes.