PSA : une partie des salariés de Rennes pourrait être reconvertie dans les métiers de l'éolien en mer

Par - Le 01 août 2012.

Le plan de suppression d'emplois de PSA concerne plusieurs sites en France, dont celui de Rennes, où 1 400 emplois devraient disparaître en 2014. Un nouveau coup dur pour le site, qui a déjà vu, au cours des cinq dernières années, le départ de milliers de salariés dans le cadre de quatre plans sociaux.

Pour cette nouvelle vague de départs, “les salariés concernés (1 219 emplois liés à la production, 288 emplois à la recherche & développement) vont devoir faire un choix entre le reclassement sur d'autres sites, la création d'entreprise, la reconversion ou la retraite", précise à L'Inffo Franck Mahy, délégué Unsa chez PSA Rennes-La Janais. “Pour chaque activité, nous allons demander des objectifs en termes de formation."

Si les objectifs des plans de départs ont été atteints, voire dépassés (pour le premier plan, l'objectif de la direction était d'atteindre 1 750 départs, 1 800 salariés sont finalement partis en formation, à la retraite ou sont reconvertis), “il est difficile aujourd'hui de se projeter", souligne Franck Mahy, avant d'avouer son pessimisme quant à la réussite de ce plan. Selon lui, “les personnes qui souhaitaient quitter le site l'ont fait lors des plans précédents. Ceux qui y travaillent aujourd'hui sont restés parce qu'ils le voulaient. Les salariés risquent de ne pas vouloir bouger ou de ne pas pouvoir être reclassés sur le site…"

La cellule de reclassement va pourtant œuvrer pour proposer de nouveaux métiers. “L'Unsa défend l'idée de la reconversion sur les métiers de l'éolien en mer. Cette idée est un peu notre bébé. Nous allons inciter un maximum de personnes à se tourner vers ce secteur", explique le délégué syndical. En effet, la Bretagne va développer, notamment à Saint-Brieuc, cette nouvelle activité qui offre de nombreuses opportunités d'emplois.

La formation dans les plans antérieurs
_ “Depuis trente-sept ans que je travaille chez PSA, je n'ai jamais vu pareille casse sociale", affirme Christian Lafaye, délégué syndical central Force ouvrière de PSA Peugeot Citroën, contacté par L'Inffo. Entre 2007 et 2009, PSA a déjà mis en place des plans, mais il s'agissait de plans de départs volontaires, sans commune mesure avec ce qui est aujourd'hui imposé.
Le plan lancé en janvier 2009, par exemple, visait initialement un objectif de 3 550 départs volontaires. 5 200 adhésions avaient finalement été recueillies. Les deux plans antérieurs avaient entraîné 7 011 départs. “À l'époque, neuf salariés sur dix avaient plus de 50 ans, donc proches de la retraite. Des formations qualifiantes de neuf mois ont été proposées pour des reconversions sur des postes divers, allant des espaces verts au bâtiment", explique Christian Lafaye, concernant le site sur lequel il travaille, à Septfons (03). “En tout cas, globalement, et sur l'ensemble des sites alors concernés, les formations ont porté sur des métiers hors industrie", ajoute-t-il, tout en précisant que la direction “a surtout cherché à l'époque à faire des mesures d'âge".