La CDéfi approuve l'“assouplissement de la loi Toubon"

Par - Le 23 août 2013.

La Conférence des directeurs des écoles françaises
d'ingénieurs (CDéfi) a déclaré approuver
l'assouplissement de la loi Toubon proposé par la
ministre Geneviève Fioraso. Cette association n'y
voit qu'“une mise en accord de la loi avec les
usages, l'offre de formation supérieure en langue
anglaise étant en croissance rapide dans certains
domaines, tels que les formations d'ingénieurs".
Malgré tout, “son importance relative reste modeste",
et les écoles d'ingénieurs estiment qu'“il
n'y a sûrement pas lieu de redouter une dérive".

Car la demande de formations en langue française
“demeure massive, que ce soit du fait des étudiants
français eux-mêmes ou de ceux des pays
francophones". L'organisation réunit l'ensemble
de directeurs des établissements ou composantes
d'établissement, publics ou privés, habilités par la
Commission des titres d'ingénieur (CTI) à délivrer
le titre d'ingénieur diplômé. Elle demande de
faire confiance aux établissements pour le discernement
qu'ils montreront dans l'exercice de leur
autonomie.

Les organismes de formation développent des
“politiques diversifiées en matière linguistique,
en fonction notamment des pays cibles ou des
compétences de leur corps enseignant", soutient
la CDéfi. L'association créée en 1976 rappelle que
ses membres et elle-même veillent systématiquement
à ce que soit dispensée une formation FLE
(français langue étrangère) ambitieuse, avec test
de niveau obligatoire au moment de l'obtention
du diplôme.

La CDéfi est donc convaincue que “renoncer par
principe à enseigner les sciences et techniques
en anglais reviendrait à renoncer, sauf de façon
marginale, à l'attractivité de notre pays audelà
de l'espace de la francophonie, alors même
que notre offre et notre potentiel sont de premier
plan". Sa principale mission est d'“étudier
tous sujets relatifs au métier et à la formation
des ingénieurs, ainsi qu'au développement de
la recherche et à la valorisation de celle-ci".
De plus, sa vocation à promouvoir “l'ingénieur
de l'école française", en France comme dans le
monde, met la dimension internationale au coeur
de ses préoccupations, notamment dans l'espace
européen de la formation supérieure et de la
recherche.