Pascale

Mignot-Jacob

Par - Le 20 janvier 2009.

“L'Ani renforce la capacité d'initiative du salarié"

Inffo Flash - Le plan de formation ne distinguerait plus que deux catégories d'actions de formation, au lieu de trois. Y voyez-vous un inconvénient ou une simplification ?

Pascale Mignot-Jacob - Nous partageons l'objectif de favoriser la lisibilité du plan de formation auprès des salariés et des managers. La formation est encore un peu trop l'affaire de spécialistes. Ces catégories sont encore, pour beaucoup, un peu abstraites et sources de débats assez peu constructifs.

Nos managers sont de plus en plus amenés à s'impliquer dans le développement de leurs collaborateurs au regard des besoins de l'entreprise. Les notions d'“adaptation au poste de travail" et d'“accompagnement des évolutions" sont plus compréhensibles et partageables.

Au delà, une présentation du plan à partir des axes stratégiques de l'entreprise et des besoins de compétences nous semble plus pertinente pour élaborer le plan de formation.

IF - L'accord du 7 janvier prévoit un accès simplifié au Cif en cas de refus du Dif par l'employeur. Quelle répercussion peut avoir cette modalité sur votre utilisation actuelle du Dif ?

P. M.-J. - Ces nouvelles modalités peuvent inciter les salariés à utiliser leur Dif pour des actions plus longues et sur des domaines externes aux besoins de l'entreprise dans le cadre, notamment, de projets de reconversion. La notion d'initiative du salarié se trouvera ainsi renforcée.

IF - Quelles conséquences pourrait avoir l'évolution de la mission des Opca sur le choix d'un organisme de formation ?

P. M.-J. - La labellisation d'organismes de formation par les Opca a déjà commencé, et ce processus devrait renforcer le contrôle de la qualité des prestations fournies, favoriser le benchmark et aider les entreprises sur des segments d'achat où les besoins sont peu récurrents.
Cette évolution permet aux Opca de renforcer leur valeur ajoutée sur l'ingénierie de la formation et la recherche d'optimisation au profit des entreprises.

Propos recueillis par Philippe Grandin