Olivier

Faron

Par - Le 15 novembre 2014.

Affirmer davantage notre expertise"

Comment le Cnam se prépare-t-il à
adapter son offre à la réforme
?


Nous avons un horizon
: le 1
er
janvier
2015,
nous proposerons une offre adaptée au
compte personnel de formation. Nous
disposons des outils de communication pour
non seulement faire connaître le Cnam
à nos concitoyens, mais aussi les informer
de l'existence du CPF, des moyens pour
en bénéficier, et surtout de l'intérêt et des
avantages à réaliser leur projet de formation
au Cnam. La réforme en cours est, pour
le Cnam, une réforme essentielle. Elle est
une opportunité d'affirmer davantage son
positionnement de promoteur social.

La réforme met l'accent sur
l'individualisation et invite
les organismes de formation à
la modularisation. Vous le faisiez déjà...


Certes. Notre offre était modulaire et flexible.
Mais, elle n'était pas calibrée sur les blocs
de 150
heures. Notre objectif est d'être dans
les rails que propose la loi avec des modules
qui répondent au format CPF. Autre élément
important pour nous
: le développement de
la VAE. Alors qu'il a baissé de 10
% dans
l'ensemble du pays, le nombre de dossiers
évalués par les commissions a augmenté en
moyenne de 25
% par an depuis 2010. Nous
sommes convaincus que la VAE est un outil
fondamental de formation tout au long de la
vie et de reconnaissance des compétences de
nos concitoyens.

Pourquoi l'expertise Cnam reste-t-elle
peu visible
?


Bien que notre expertise soit reconnue,
nous avons cependant un souci de lisibilité.
Nous devons entretenir et développer
notre important réseau d'auditeurs et
de partenaires. Nous avons besoin de
communiquer davantage sur les opportunités
qu'offre notre établissement pour l'acquisition
des savoirs, le développement des
compétences, l'employabilité, la promotion
sociale, etc. Le souci de visibilité et de clarté
de nos missions est très important dans un
contexte de changement profond en matière
de formation tout au long de la vie.

A
l'international, nous pouvons nous
permettre de faire un “cocorico" national.
Comment ne pas être fier quand une
université technologique coréenne nous
associe aux programmes de formation
professionnelle technologique de ses
partenaires tels que Samsung. N'est-ce pas
aussi une fierté que d'être sollicité par des
entreprises libanaises, pour accompagner
la formation de leurs personnels dans le
cadre d'exploitations pétrolières, ou par le
gouvernement malgache, pour accompagner
le développement du pays, ou encore par des
constructeurs automobiles internationaux en
Chine
?

Et vos relations avec les entreprises
sur le plan national
?


Nous avons vocation à travailler en direct
avec les entreprises et à apporter plus de
visibilité à notre expertise auprès d'elles.
Elles sont demandeuses de notre savoir-faire.
Ainsi, par exemple, la SNCF vient de nous
confier la formation de 10
000
de ses cadres
aux problématiques de la qualité et de la
sécurité au travail. Ce n'est pas rien
! Notre
travail de visibilité passe notamment par une
innovation pédagogique. Je souhaite que
la maison où a longtemps travaillé Vincent
Merle reste pionnière sur ce plan. Nous nous
dotons de moyens pour cela.

Propos recueillis par Knock Billy