82 000

Par - Le 06 octobre 2016.

Un an et demi après le lancement du conseil en évolution professionnelle (CEP), le Fongecif Île-de-France n'a pas à rougir de ses performances. Avec 50 000 CEP délivrés en 2015 et 32 000 comptabilisés en août 2016, il se classe à la première place du « Big Five »[ 1 ]Surnom des cinqs réseaux habilités à délivrer le conseil en évolution professionnel : Fongecif, Apec, Pôle emploi, Missions locales et Cap emploi. francilien. Et selon les résultats de l'enquête Ifop dévoilée le 5 octobre, 84% des bénéficiaires d'une telle prestation avouent leur satisfaction.

« Le CEP est en train de trouver son audience chez nous. C'est très encourageant pour l'avenir, même si nous devons encore réaliser des efforts pour son appropriation globale par les bénéficiaires. » S'il ne veut pas céder au triomphalisme, Laurent Nahon, directeur du Fongecif francilien, ne cache cependant pas sa satisfaction. Avec 82 000 CEP délivrés entre le 5 janvier 2015 et le mois d'août 2016, la structure qu'il dirige vient en effet de se classer au premier rang des opérateurs régionaux du conseil en évolution professionnelle. Il faut dire que dès la promulgation de la réforme de la formation professionnelle, le Fongecif d'Île-de-France s'est mis en ordre de bataille pour adapter ses troupes à la nouvelle donne : « Le paritarisme s'est emparé du sujet. Nous avons organisé des séminaires pour nos collaborateurs, défini une stratégie pour transformer la réforme en projet d'entreprise, établi un feuille de route, créé une ''équipe réforme'', développé des mises en situation, des jeux de rôles dans lesquels nos conseillers se faisaient passer pour des usagers... », énumère Laurent Nahon.

Au total, 50 collaborateurs ont été formés aux trois niveaux du CEP, ce qui leur a permis, en 2015, d'accueillir 46 550 usagers demandeurs d'un premier niveau de conseil (diagnostic de sa situation professionnelle), 4 100 pour un conseil de niveau 2 (construire un projet d'évolution professionnelle en bénéficiant, au besoin, d'une information sur l'offre de formation) et 1 200 pour un niveau 3 (accompagnement par un conseiller en ingénierie financière pour construire un projet concret). « Le conseil de niveau 3 peut aller jusqu'à la mobilisation du compte personnel de formation (CPF), mais là, le Fongecif n'est plus forcément le seul interlocuteur du demandeur dont le dossier est transféré à l'Opca le plus indiqué », observe Patrick Frange, le président (Medef) du Fongecif francilien. A ce titre, d'ailleurs, afin de fluidifier les relations avec les Opca, le Fongecif d'Île-de-France a établi des conventions avec cinq d'entre eux : Opcalia (interbranches), Fafih (hôtellerie-restauration), Forco (commerce et grande distribution), Opcabaia (banques et assurances) et Opcaim (métallurgie). D'autres devraient suivre, ainsi que des rapprochements plus étroits avec les autres opérateurs du « Big Five », notamment avec les Missions locales et les réseaux Cap emploi qui, jusqu'alors entretenaient peu de contacts avec le Fongecif contrairement à Pôle emploi ou à l'Apec. D'ailleurs, si le public accueilli reste très majoritairement un public de salariés, le Fongecif francilien diversifie désormais son accueil puisque près de 10% des usagers reçus étaient des demandeurs d'emploi.

Et les bénéficiaires dans tous ça ? Selon l'enquête réalisée par l'Ifop auprès de 980 d'entre eux en mai dernier, ils sont 84% à s'avouer « satisfaits » (dont 38% « très satisfaits ») de la prestation. A 68%, c'est en vue d'un projet de réorientation professionnelle ou reconversion qu'ils ont poussé les portes du Fongecif, soit pour obtenir de l'information sur leur projet (56%), soit pour se renseigner sur les aides financières disponibles (40%).

Notes   [ + ]

1. Surnom des cinqs réseaux habilités à délivrer le conseil en évolution professionnel : Fongecif, Apec, Pôle emploi, Missions locales et Cap emploi.