L'inadéquation des compétences, obstacle à la compétitivité des entreprises en Europe

Par - Le 05 septembre 2018.

Le Comité économique et social européen (CESE) publie une étude titrée « Inadéquation des compétences : un obstacle à la compétitivité des entreprises de l'UE ».
La rapport, réalisé par l'Institute for Market Economics (IME) pour le groupe des employeurs du Cese, analyse l'inadéquation de compétences du point de vue des entreprises en exploitant la littérature existante. Quels sont ses liens avec les systèmes d'éducation et de formation, et le marché de l'emploi ? Quels sont ses effets en termes de compétitivité ?

La perte de productivité liée à l'inadéquation de compétences est estimée à 0,8 euros par heure travaillée au sein des entreprises de l'UE.
Plusieurs formes d'inadéquation de compétences sont distinguées : pénurie de compétences, inadéquation des qualifications, sur (ou sous) niveau de qualification et d'éducation, décalage des compétences et de leur niveau par rapport aux attendus pour réaliser un travail de manière performante.

L'étude relève que l'importance croissante de la formation professionnelle pour limiter les inadéquations de compétences fait l'objet d'un large consensus, académique et politique. Les activités et métiers impactés par une obsolescence à venir des compétences sont les plus sensibles à la nécessité d'adapter la formation. A cet égard, le rapport souligne l'importance du développement d'instruments prospectifs pour anticiper les futurs besoins.

L'analyse par secteurs d'activité permet d'approfondir le repérage des décalages, concernant les compétences de base et les compétences transversales.
En s'appuyant sur les travaux produits par le Cedefop, cinq domaines d'activités sont distingués comme plus particulièrement prioritaires en termes d'inadéquation des niveaux de compétences : professionnels du secteur informatique, ingénieurs, médecins, infirmiers et sages-femmes, enseignants.

Cinq pays font l'objet d'une analyse approfondie concernant le fonctionnement de leur marché de l'emploi et des risques de goulots d'étranglement mesurés : Allemagne, Autriche, Bulgarie, Espagne et Finlande.