L'évaluation de l'accompagnement renforcé des demandeurs d'emploi : transparente mais non éthique ?

« Nous sortons du sombre âge des ténèbres ! », s'est exclamé Bruno Crépon, économiste au Centre de recherche en économie statistique (Crest) lors du Colloque sur les expérimentations pour les politiques publiques de l'emploi et de la formation organisé par la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) le 23 mai à Paris. Il faisait référence à la technique d'évaluation par expérimentation choisie pour juger de l'accompagnement renforcé des demandeurs d'emploi.

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Par - Le 27 mai 2008.

Les expérimentations actuellement évaluées concernent deux types d’accompagnements. Celui des opérateurs de placement privés (OPP) choisis par l’Unedic pour accompagner pendant six mois 40 000 demandeurs d'emploi, d’une part. L’accompagnement renforcé, Cap vers l’entreprise (CVE), une prestation expérimentale développée par l’ANPE pendant douze mois dans six régions [[Île-de-France, Rhône-Alpes, Nord-Pas-de-Calais, Aquitaine, Midi-Pyrénées et Lorraine.]], d’autre part. Elle s’adresse à 40 000 demandeurs d’emploi éloignés de l’emploi (profil 3), indemnisés ou pas, pour une durée de six mois, prolongée éventuellement de trois mois. L’évaluation par expérimentation consiste à comparer des groupes soumis à un dispositif et d’autres pas. Courante dans des…

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