Skylab Industries mise sur la formation pour rester réactive

“Voici deux ans, l'entreprise comptait moins de dix salariés, et nous avons alors décidé de mettre en œuvre, avec l'aide du Fafiec (Opca des entreprises de la branche de l'informatique, de l'ingénierie, du conseil), un programme de développement des emplois et des compétences", précise Vincent Lavignolle, dirigeant de Skylab Industries. Son entreprise regroupe un grand nombre d'activités dont les plus importantes sont l'ingénierie industrielle, le génie électronique, le génie logiciel et l'expertise projets. Sans être à proprement parler un équipementier, elle travaille pour Airbus et Thalès, ou des “intégrateurs" (installateurs des systèmes dans les avions). “La formation nous est nécessaire pour être à la pointe de notre métier. À partir de là, nous nous sommes demandés ce que nous pouvions faire du plan de formation. Nous avons des activités de niche, et il faut être spécialiste dans ce domaine. Notre plan de formation a donc été élaboré avec le Fafiec. Il s'agissait d'un pari osé au départ, car il était difficile de libérer du temps pour partir en formation. Mais en réalité, la formation des salariés constitue un retour sur investissement gagnant."

Les justes besoins

Les petites entreprises n'ont généralement pas trop de temps pour la formation. “Dans notre cas, nous démontrons que notre entreprise gagne en spécialité tout en restant efficace sur le plan économique", poursuit Vincent Lavignolle. Les formations ont concerné tous les métiers : formations techniques (calcul de structures, conception assistée par ordinateur, anglais technique, etc.), propres aux managers, relatives à la certification, aux outils des concepteurs... De nombreux cadres travaillent chez Skylab Industries, des ingénieurs et techniciens en électronique, électricité et logiciels. Auparavant, le plan reposait sur des formations déterminées au cas par cas, de manière concertée avec chaque salarié. “Avec le Fafiec, nous avons analysé les justes besoins, ceux de l'entreprise et ceux des salariés, à partir des bilans individuels et collectifs. Il s'agit d'un partage entre les besoins collectifs et la capacité, l'envie et la disponibilité des salariés qui ont suivi finalement au moins 100 heures de formation."

Aujourd'hui, Skylab poursuit sa politique formation dans la continuité de ce qu'elle a réalisé avec le Fafiec. “Nous analysons les besoins structurants de l'entreprise (se positionner sur tel ou tel marché, démarche collective, etc.) puis nous arbitrons sur les démarches individuelles à mener – tout en faisant part à l'Opca de ces mêmes besoins, de manière à ce qu'il favorise les formations collectives partagées avec d'autres entreprises."

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