MÉTIERS “VERTS”
Le plan pour définir les besoins en formation et créer un observatoire prospectif
Créer 600 000 emplois d'ici 2020. C'est l'objectif du plan pour “le développement des métiers liés à la croissance verte", qui va être finalisé d'ici la fin de l'année. En conseil des ministres, le 9 septembre, Valérie Létard, secrétaire d'État chargée des Technologies vertes et des Négociations sur le climat, en a présenté les grandes orientations.
Par Sandrine Guédon - Le 01 octobre 2009.
Valérie Létard en est certaine, la croissance verte recèle un “gisement d'emplois". De nouveaux métiers et de nouvelles compétences vont fortement se développer avec la croissance de certains secteurs : isolation, recyclage, développement des véhicules électriques, du photovoltaïque, de l'éolien, gestion “intelligente" de la production d'électricité, entre autres. 392 000 emplois devraient voir le jour d'ici 2020 dans le bâtiment, 249 000 dans les transports, 134 000 dans les énergies renouvelables et 22 000 dans la prévention des risques naturels et technologiques.
Ce “plan de mobilisation des filières et des territoires" s'articulera autour de quatre axes majeurs : l'indentification des métiers concernés ; la définition des besoins en formation et l'organisation des parcours de formation et de qualification ; le recrutement ; l'information et la valorisation des métiers.
“Notre responsabilité, a souligné Valérie Létard, est d'adapter très vite les formations existantes et d'en inventer de nouvelles. La croissance verte est une opportunité ; il est urgent de la saisir." C'est un travail interministériel réalisé avec l'appui du Commissariat général au développement durable qui définira les besoins de formation pour mieux accompagner les personnes et mieux connaître les compétences des professionnels.
Ce travail aboutira, par exemple, à la création de référentiels des métiers et des compétences du développement durable, élaboré à partir des besoins des entreprises. Il s'agit d'adapter l'offre de formation aussi bien initiale que continue, sans oublier la VAE, puisque “le développement durable est une opportunité de promotion professionnelle pour les salariés à valoriser", précise la secrétaire d'État.
Mais avant toute chose, il faut identifier les métiers, les nouveaux et ceux qui vont subir une profonde mutation. Pour ce faire, le plan doit créer un “observatoire national prospectif et partagé".
Quant au recrutement, “il faut s'assurer que face à chaque offre d'emplois il y ait un professionnel compétent". Concrètement, Valérie Létard souhaite des actions incitatives en direction des jeunes, des demandeurs d'emplois et des publics en difficulté.
L'efficacité du plan reposant sur la concertation, un certain nombre d'acteurs seront mobilisés dès le mois d'octobre prochain avec la réunion d'un comité de pilotage national et de comités par filières et par secteurs. En novembre, l'État préparera des conventionnements avec les Conseils régionaux et les porteurs d'expérimentations. L'État ne souhaite pas limiter le nombre d'expérimentations : toutes les Régions sont invitées “à participer à la démarche et à enrichir le débat en fonction de leurs spécificités".
En décembre, le plan global d'actions sera validé par le comité de suivi du Grenelle de l'environnement, avant la tenue en janvier 2010 d'une conférence nationale.