Le plan d'urgence contre le chômage des jeunes bouclé à 80 %
Par Béatrice Delamer - Le 01 juillet 2009.
Huit des dix mesures du plan d'urgence contre le chômage des jeunes sont opérationnelles, dont l'une doit permettre à 30 000 jeunes d'obtenir un contrat “passerelle" d'un an dans une collectivité locale. “L'appropriation des nouveaux outils par les acteurs de terrain d'ici la rentrée", tel est l'objectif affiché le 16 juin dernier par Laurent Wauquiez lors de sa présentation, en compagnie de Martin Hirsch, des mesures à destination des jeunes actifs.
Près de 1,3 milliard d'euros ont été débloqués (dont 40 % sous forme de prime aux employeurs).pour ce plan présenté voici deux mois et incitant, grâce à des primes aux employeurs ou une prise en charge par l'État, à recruter des jeunes en apprentissage, contrat de professionnalisation, ou contrats aidés.
Environ 30 000 jeunes pourront bénéficier d'un contrat d'accompagnement dans l'emploi - “CAE passerelle" - dans une collectivité locale. Ce contrat doit “être enrichi par des compétences transférables vers un emploi dans le privé", et “prévoir dès l'embauche la possibilité de recourir à des périodes d'immersion dans les entreprises du bassin d'emploi". Réservé aux 16-25 ans, diplômés compris, le contrat doit être conclu au second semestre. Il doit être pris en charge à 90 % par l'État (pour un coût total estimé de 230 millions d'euros). “La durée initiale des CAE passerelles est de douze mois" et “les renouvellements sollicités par les collectivités locales employeuses devront rester limités", selon une circulaire (DGEFP 2009-19).
Par ailleurs, le gouvernement a doublé l'enveloppe financière allouée en 2009 aux contrats initiative emploi (CIE) pour porter leur nombre à 100 000. Ces contrats, pris en charge par l'État à 40-47 %, doivent permettre à des entreprises d'embaucher pour une durée moyenne de “douze mois dans les secteurs porteurs, notamment les métiers du développement durable".
Des instructions ont également été données en vue d'inscrire 7 200 jeunes supplémentaires dans les Écoles de la deuxième chance en 2009 et 2010 (coût estimé pour l'État : 26 millions d'euros). L'objectif étant d'offrir 12 000 places dans ces établissements.
Enfin, il est prévu le développement de 50 000 “contrats d'accompagnement formation" pour préparer des 16-25 ans à l'emploi (coût estimé pour l'État : 330 millions d'euros).