L'UPA et les cinq syndicats de salariés se revoient le 20 janvier
Par Béatrice Delamer - Le 16 janvier 2010.
Le 22 décembre, les cinq centrales syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO) et les représentants de la fédération artisanale se sont rencontrés dans les locaux de l'UPA pour discuter du dialogue social dans les TPE. Ils ont convenu de se rencontrer le 20 janvier “pour examiner la possibilité de rédiger une lettre commune à destination du gouvernement", Xavier Darcos, ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, ayant annoncé son intention de légiférer sur le sujet au premier trimestre.
D'ici-là, l'union patronale rencontre les représentants des salariés lors de bilatérales “pour déminer le terrain et voir comment aller plus loin", comme l'a déclaré le vice-président Jean Lardin le 22 décembre, les positions des syndicats différant sur la question. Il a également envisagé de pourvoir “associer d'autres organisations patronales, telles l'UNAPL (professions libérales), l'Usgeres (économie solidaire) ou la FNSEA".
[(Propositions syndicales
À l'issue de la rencontre entre l'UPA et les organisations syndicales, plusieurs confédérations ont exprimé leur point de vue.
Constatant les divergences exprimées lors de la réunion, la CGT a déclaré : “Le pari est de surmonter ces approches différentes voire contradictoires", mais elle a salué “une étape importante (…) franchie en soutenant une démarche consistant à refuser que le Medef décide seul de ce qui se négocie".
Dans ce dossier, la CFTC défend “la mise en place de commissions paritaires de branche pour ces petites entreprises de moins de 11 salariés. Ces commissions paritaires pourraient recueillir les besoins des salariés et des dirigeants de ces entreprises pour ensuite dynamiser les négociations de branche, afin que celles-ci répondent aux besoins spécifiques des différents secteurs d'activités", comme indiqué son président Jacques Voisin.
FO apparaît partisan que le futur représentant des salariés d'une très petite entreprise soit désigné par les organisations syndicales, et non élu.
La CFDT, pour sa part, a affirmé rester “déterminée à avancer sur ce sujet en tenant compte de l'intérêt des salariés et des spécificités de ces entreprises", et revendique “la création de comités paritaires de dialogue social avec des représentants élus par les salariés"
De con côté, la CFE-CGC a déclaré continuer de “penser que l'élection n'est pas la solution" mais annoncé qu'elle “serait prête à envisager quelque chose de mutualisé au niveau de la branche quand ça fonctionne bien, comme dans le BTP, ou territorial".
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