Formation : le “sur-mesure" des services de l'automobile
Par Centre Inffo - Le 01 mars 2010.
488 000 actifs, 90 200 entreprises dont 90 % emploient moins de 10 salariés, 42 % des artisans âgés de plus de 50 ans et 46 % d'ouvriers. Ce sont les principales caractéristiques de la Branche des services automobiles. Celle-ci est confrontée à de grandes mutations réglementaires, économiques, techniques et sociales. Dans ce contexte, comment accompagner les entreprises de la Branche et leurs salariés dans ces évolutions ? Catherine Marchand, chef du département de l'action territoriale à l'Anfa (l'Opca du secteur), a présenté les actions entreprises en ce sens, et en particulier deux dispositifs.
L'un, “Compétences avenir", signé en février 2008, a permis d'accompagner les TPE (3 000 entreprises et 6 000 salariés) sur trois axes : évaluation des compétences des salariés, promotion de parcours certifiants fondée sur la VAE, aide à la cession-reprise d'entreprise.
Le deuxième dispositif, “Compétences emploi", “plan d'appui au maintien et au développement des emplois dans la Branche des services de l'automobile", sera signé le 11 février prochain par Laurent Wauquiez, sur la période 2010-2012, entre les partenaires sociaux, l'Anfa et l'État. Il concernera prioritairement les salariés des PME et TPE, les salariés de faible niveau de qualification ou menacés dans leur emploi et les seniors. Les entreprises s'engageront à ne pas licencier pour raison économique les bénéficiaires de la formation pendant une période de six mois suivant la fin de la formation. En contrepartie, la formation et la rémunération, ainsi que les frais annexes, seront pris en charge par l'Anfa et l'État. Trois axes du plan seront mis en place. En premier lieu, il s'agit de “limiter les conséquences sociales de la situation économique par des actions de formation de mise à niveau ou de développement des compétences", qui devraient toucher environ 3 200 entreprises et 7 000 à 10 000 salariés. Ensuite, la GPEC sera développée, en s'appuyant sur un diagnostic des compétences et l'identification des besoins pour 500 à 1 000 entreprises. Enfin, 400 à 500 personnes pourront bénéficier d'une mobilité professionnelle dans les domaines techniques et tertiaires.