Un accès à l'emploi et un salaire de 13 à 18 % inférieurs à la moyenne pour un fils d'un immigré du Maghreb ou un jeune de ZUS

Deux études s'intéressent à l'emploi et aux salaires des Français ayant au moins un parent immigré originaire du Maghreb et des jeunes habitant dans une zone urbaine sensible. Les résultats n'incitent pas à l'optimisme : des taux d'emploi inférieurs de 18 points et des salaires 13 % en dessous de ceux des Français dont les deux parents sont français de naissance pour les premiers ; des rémunérations de 13 % inférieures aux autres jeunes et des emplois moins qualifiés pour les seconds. Trois facteurs explicatifs de l'accès à l'emploi limité sont exposés : tout d'abord la distance physique aux emplois dans les ZUS ; ensuite des réseaux de sociabilité moins favorables et enfin, une anticipation d'une discrimination réelle ou supposée pourrait conduire ces personnes à s'autocensurer dans leur démarche de recherche d'emploi.

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Par - Le 07 janvier 2011.

« Les Français ayant au moins un parent immigré originaire du Maghreb ont des taux d'emploi inférieurs de 18 points et des salaires 13 % inférieurs à ceux des Français dont les deux parents sont français de naissance », révèle l’étude L’emploi et les salaires des enfants d’immigrés parue jeudi 6 janvier. Les chercheurs [[Romain Aeberhardt, Denis Fougère, Julien Pouget et Roland Rathelot]] ont voulu en déterminer les raisons : niveau de diplômes obtenus, âge, lieu de résidence, situation de famille, etc. Comparée à des Français n’ayant pas de parents immigrés, le fait que cette population soit, notamment, plus jeune…

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