Assurance chômage - Désaccord sur l'opportunité de la réduction des cotisations
Par Béatrice Delamer - Le 01 février 2011.
Les négociations pour définir les nouvelles règles de l'assurance chômage ont débuté le 24 janvier. Elles doivent aboutir avant le 31 mars.
Chef de file de la partie patronale, Patrick Bernasconi a prévenu que les économies étaient à l'ordre du jour, les finances de l'Unedic affichant un déficit important : “Le régime ne peut pas prendre en charge de nouvelles dépenses, mais, plus encore, nous devrions envisager des mesures d'économie", a-t-il insisté, à l'issue de la réunion. Le patronat semble vouloir reconduire l'actuelle convention dans ses grandes lignes, insistant sur une clause stipulant que les cotisations, patronales et salariales, baisseraient automatiquement si les comptes de l'Unedic étaient assainis.
“Nous sommes étonnés d'apprendre qu'ils veulent faire des économies", a déclaré Laurent Berger (CFDT), ajoutant : “L'automaticité est non négociable, mais nous pouvons regarder d'autres critères", notamment le montant de la dette cumulée. “Il n'est pas question d'envisager une baisse des cotisations tant que l'équilibre n'est pas assuré et que le déficit cumulé n'est pas apuré", a renchéri Gabrielle Simon, pour la CFTC. Stéphane Lardy (FO) estime qu'“il faut revenir aux réalités économiques et financières" : la dette cumulée de l'assurance-chômage devrait atteindre 11 milliards d'euros à la fin de cette année (sur la base d'une hypothèse de croissance économique de 1,5 %) et se trouver en excédent en 2013-2014 (estimation de l'Unedic en date du 20 janvier). Les organisations syndicales souhaitent que les chômeurs puissent garder les indemnités non utilisées s'ils devaient de nouveau se retrouver sans emploi. Ils pourraient ainsi accepter des CDD ou des contrats en intérim. Le patronat voudrait que l'Unedic conduise des études pour en chiffrer le coût.