La professionnalisation du tutorat, au service de l'emploi des jeunes

“Travailler sur les freins à l'accès à l'emploi et sur la stabilisation de l'emploi", tels sont, pour Force ouvrière, les deux axes de la négociation. Cette négociation doit se pencher sur “les jeunes qui décrochent et évoluent moins bien", estime Stéphane Lardy, chargé des questions d'emploi et de formation pour Force ouvrière. Au regard de ces objectifs, “les partenaires sociaux peuvent activer des fonds paritaires. Nous souhaitons notamment travailler sur la question de la préparation opérationnelle à l'emploi". En donnant la priorité aux jeunes sans qualification, conformément aux orientations de l'annexe financière relative au FPSPP. Dans le même esprit, FO a souhaité prévoir – dans cette annexe financière –, une enveloppe pour le socle de compétences et de connaissances. En ciblant les jeunes ruraux touchés par l'illettrisme. “Des Opca font déjà un effort en la matière, à présent il faut une vision globale. Partons des accords signés dans la banque ou les services automobiles, nous pouvons mutualiser ces expériences", précise Stéphane Lardy.

Mais la principale revendication portée par FO lors de cette négociation est l'“allocation de solidarité intergénérationnelle" qui serait versée aux salariés seniors en échange d'un travail de tutorat au bénéfice de jeunes salariés. Avec, en corollaire, la professionnalisation du tutorat. Au niveau interprofessionnel, la commission Observatoire des certifications pourrait travailler sur les référentiels de tutorat. Le tout dans la perspective de définir précisément les contours de cette fonction essentielle.