Brèves

Par - Le 16 février 2011.

Apprentissage : les chiffres

Selon une étude récente de la Dares, 288 000 nouveaux contrats d'apprentissage ont été signés en 2009 dans le secteur marchand, soit 4 % de plus qu'en 2008. Un recul qui s'explique par la crise, d'autant que ces signatures avaient connu une hausse de 7 % en 2008 par rapport à 2007. Secteurs principalement touchés : l'industrie, la construction et le commerce. Le secteur tertiaire comprend par ailleurs la plus grande partie des apprentis, ainsi que la part croissante des entrées (56 % en 2009, contre 52% en 2008). Le niveau de la formation préparée continue de s'élever. Si la proportion des apprentis disposant au plus d'un niveau CAP demeure très élevée, désormais 32 % des nouveaux entrants disposent d'un niveau baccalauréat. Les diplômes et titres du supérieur représentent 25 % des formations préparées, soit 3 points de plus en un an. Avec près de 78 % d'embauches, les PME de moins de 50 salariés sont les principaux employeurs des apprentis.

Observatoire social de l'entreprise

Les commanditaires de la 3e vague de l'Observatoire social de l'entreprise, organisée par le Cési (avec Ipsos) en ont présenté les résultats le 1er février. Les écarts de perception entre chefs d'entreprise et salariés se creusent quant à l'anticipation de l'évolution de l'activité de leur entreprise. C'est désormais le niveau de salaire qui constitue la première préoccupation des salariés, devant la charge de travail. À noter : les représentants du personnel bénéficient d'une image positive auprès des chefs d'entreprise comme des salariés : 74 % des chefs d'entreprise les pensent ouverts au dialogue, et 71 % des salariés. Le niveau de stress des salariés suscite l'inquiétude de seulement un chef d'entreprise sur quatre, mais d'une majorité des salariés (57 %, dont 16 % “très inquiets").

www.ipsos.fr

Accompagnement des transitions
Le rapport de l'économiste Henri Rouilleault, “L'emploi au sortir de la récession… Renforcer l'accompagnement des transitions professionnelles" (cf. L'Inffo n° 777, pp. 2-3) est en ligne sur le site du ministère du Travail. Il formule quarante et une propositions pour renforcer l'accompagnement des transitions, élaborées après une large concertation (représentants des organisations représentatives des salariés et des employeurs, des administrations et opérateurs publics concernés aux échelons central et déconcentré, des directeurs des ressources humaines, des élus, et d'experts).

www.travail-emploi-sante.gouv.fr

Rapport Hénart

“Décloisonnons le système de santé français", a plaidé Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, le 2 février, lors de la remise du rapport relatif aux métiers de santé de niveau intermédiaire, co-écrit par Laurent Hénat, député UMP de Meurthe-et-Moselle, Yvon Berland, président d'Aix-Marseille-II, et Danielle Cadet, directrice des soins, et qui s'inscrit dans un contexte de réforme des formations paramédicales. Les professionnels de santé estiment que la France va subir une forte baisse du nombre de praticiens jusqu'en 2030. Si la formation des infirmiers est désormais reconnue au niveau de la licence, les autres formations médicales et apprentissages paramédicaux sont en cours de rénovation et de reconnaissance universitaires. “Il est temps de réfléchir aux perspectives à donner aux professionnels de santé disposant d'une compétence acquise au niveau master", a précisé Xavier Bertrand. Former des professionnels à un niveau intermédiaire entre les paramédicaux (formés généralement en trois ans) et les médicaux (entre neuf et onze ans) permettrait de “fluidifier les prises en charge".