Le réseau des centres d'études de langues des CCI ambitionne de s'imposer au plan national

Par - Le 01 mars 2011.

Au total, les 120 Centres d'études des langues (CEL) des chambres françaises de commerce et d'industrie représentent 3 000 enseignants au plan national et une offre de formation portant sur 26 langues. Ils se regroupent actuellement en réseau.

“Être leader sur le marché de la formation en langues et ignorer qu'on l'est constitue une situation pour le moins paradoxale !" Pour Hervé Demazure, chef de service à la direction formation-compétences de l'ACFCI (Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie), l'enseignement linguistique s'inscrit dans la tradition des chambres consulaires depuis très longtemps. “Les négociants de Marseille formaient déjà leurs commis aux langues exotiques dès le XVIe siècle, rappelle-t-il, cette tradition est donc vivace au sein de nos structures !"

Avec 120 centres d'études des langues (CEL), le réseau des CCI représente un chiffre d'affaires correspondant, à lui seul, à 20 % du marché national, en dépit d'une offre privée qui ne cesse de croître. “La concurrence de l'offre privée incite les CEL à ne plus se contenter d'effectuer un travail de formation sur une échelle locale, avec les TPE et les PME de leur secteur, mais à se regrouper en réseau et à profiter ainsi de cette force collective pour être en mesure de répondre aux appels d'offres des grands groupes", explique Hervé Demazure.

Outre leur réseau, les CCI disposent avant tout d'un atout important : leur culture d'accompagnement de l'activité économique au quotidien. “Nous disposons d'un maillage territorial extraordinaire, précise le chef de service de l'ACFCI, ainsi que d'infrastructures de formation inégalées. En outre, nos formateurs en langues étrangères ne sont pas des étudiants promus professeurs parce qu'ils sont natifs du pays dont ils enseignent la langue. Ce sont généralement de véritables enseignants, assurant de véritables cours en présentiel. Même si le réseau des CCI développe des formations en blended learning (mélange de formation à distance et de présentiel), nous tenons avant tout à assurer des formations à visage humain !"

Si les chambres de commerce et d'industrie sont destinées à être régionalisées (une CCI régionale étant amenée à exercer une tutelle sur les CCI territoriales), cela ne nuira pas à leurs activités formatrices. Au contraire, selon Hervé Demazure : “Même s'il est actuellement trop tôt pour parler de l'arbitrage qu'exerceront les CCI régionales sur les entités territoriales, ce découpage nous permettra, sur un appel d'offres donné, de nommer un « chef de file tournant » (le CEL le plus proche géographiquement) faisant office de pilote pour répondre à cet appel et mettre en œuvre la prestation adaptée, en coordination avec les autres CEL, co-producteurs des futures formations. Nous sommes les seuls opérateurs à proposer des offres de service nationales disposant d'aussi importants relais locaux !"