ARF Les conditions de l'attractivité de l'apprentissage
Par Benjamin d'Alguerre - Le 01 octobre 2011.
“L'apprentissage ne se décrète pas !" Le 15 septembre dernier, l'Association des Régions de France commentait les “mauvais chiffres de l'apprentissage au premier semestre 2011". En dépit de la promesse de doubler le nombre d'apprentis en 2011, les chiffres tendent à indiquer, en réalité, une baisse de 8 % des effectifs depuis le début de l'année, “préparant des mois difficile pour l'apprentissage", prédit l'ARF.
Les recrutements de jeunes apprentis par les entreprises dépendent en réalité de la conjoncture et de leur santé économique, mais l'attractivité de cette voie de formation pour les jeunes repose aussi “sur des efforts qualitatifs de revalorisation de l'apprentissage, que ce soit par les méthodes d'enseignement, les conditions matérielles pour les jeunes (hébergement, transports, etc.) : tel est le sens des politiques mises en œuvre par les Conseils régionaux", argumente l'ARF. Aux yeux de laquelle un apprentissage réussi repose essentiellement sur une formation initiale solide, effectuée à un âge adapté. Un âge que les élus régionaux fixent à 16 ans et plus, afin de réduire les ruptures et les décrochages (25 %). Un taux élevé qui incite les Régions à condamner toute “politique du chiffre". Pour l'ARF, les contrats d'objectifs et de moyens (Com), signés entre l'État et douze Régions à ce jour, doivent avoir pour objectif principal de “renforcer la qualité de l'offre d'apprentissage plutôt que de décliner des chiffres irréalisables".