L'accompagnement “doit changer d'échelle"
Par Monique Chatard - Le 01 novembre 2011.
“Lorsque les Français sont interrogés sur les acteurs susceptibles de servir de rempart face à la crise, ils citent le secteur associatif bien avant les services de l'État !" Mais selon Hubert Allier, vice-président de la Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA), cette confiance implique une mobilisation tant du monde associatif que des pouvoirs publics.
Ce, alors que “le recours de plus en plus systématique à la commande publique a placé les associations en concurrence les unes avec les autres". Une situation qui, selon lui, s'explique par le rôle que l'État et les collectivités ont assigné au monde associatif. “Au final, cette astreinte n'a fait que mettre les bénévoles en tension et nuire à la motivation des administrateurs." Hubert Allier a souligné les difficultés de mutation que rencontrent les associations : “Certes, elles évoluent en tenant compte des conséquences sociales et économiques de la crise, mais ce repositionnement se fait lentement."
Et de prévenir : “L'accompagnateur au titre du DLA n'est pas un donneur d'ordre dont l'association constituerait le sous-traitant." Si, annuellement, le DLA ne peut accompagner que 4 % des associations employeuses du fait de ses moyens, le besoin d'accompagnement, lui, s'exprime dans des proportions largement supérieures. “L'accompagnement doit changer d'échelle, a insisté le vice-président du CPCA, et ce ne sera rendu possible qu'à la condition d'une véritable politique publique de l'accompagnement".