Développer l'apprentissage : un challenge aussi pour les Britanniques

Par - Le 01 novembre 2011.

John Hayes, le ministre d'État en charge de la Formation professionnelle et de l'Éducation tout au long de la vie au Royaume-Uni - the Skills minister -, comme son homologue française, Nadine Morano, entend convaincre les entreprises d'embaucher des apprentis. “Surtout en une période comme celle-ci, où elles surveillent leurs coûts de près", a-t-il constaté, en marge des Olympiades des métiers (L'Inffo n° 798, p. 7).

Si son gouvernement a annoncé un “pack de mesures" destiné à encourager les grandes entreprises et aussi les PME à en embaucher davantage, il veut aussi agir auprès des jeunes eux-mêmes. “Nous devons célébrer la formation professionnelle de la même manière que nous reconnaissons depuis longtemps le succès académique." Et d'insister : “La formation professionnelle, l'apprentissage nourrissent le progrès social, l'habileté sociale, et ont par conséquent un impact fondamental sur la cohésion sociale."

Alors que presque la moitié des jeunes Britanniques entre à l'Université, il a fait part de sa crainte de voir la seconde moitié se sentir déclassée. “L'apprentissage est un autre chemin qui doit être aussi séduisant, navigable et progressif que la route académique." Malgré les coupes du budget britannique, il a déclaré avoir doté l'apprentissage d'un budget supérieur à tous les précédents : il est passé de 1,3 milliard de livres (1,5 milliard d'euros) en 2010-2011 à 1,4 milliard de livres (1,6 milliard d'euros) en 2011-2012.
“Mon ambition en tant que ministre est d'avoir plus d'apprentis en Grande-Bretagne que nous n'en avons jamais eu, et depuis que je suis en fonction nous en avons augmenté le nombre de plus de 100 000. Nous continuerons à faire de l'apprentissage le pivot de la formation professionnelle dans ce pays", a déclaré John Hayes.

“RED TAPE"

Le ministre britannique a annoncé des mesures pour supprimer des tracasseries administratives (“red tape") et inciter les entreprises à recruter des apprentis, notamment en simplifiant les critères requis dans le paiement, l'enregistrement et l'évaluation des apprentis. Les entreprises seront également accompagnées dans le recrutement, la formation et l'évaluation des apprentis en recevant un kit écrit “en anglais courant" et en favorisant la dématérialisation des procédures.