L'Unsa favorable à l'inscription du dialogue social dans la Constitution
Par David Garcia - Le 01 juin 2012.
“Le fait que la formation professionnelle soit rattachée à l'emploi et au travail est positif, observe Jean-Marie Truffat, secrétaire national de l'Unsa. Cela nous a rassurés, car pendant la campagne de François Hollande, la formation était rattachée à l'Éducation nationale. Ce qui n'enlève rien à la réflexion sur la formation professionnelle tout au long de la vie."
Autre point d'accord de l'Unsa avec le nouveau gouvernement : la réforme de la gouvernance des Régions : “Ce gouvernement va acter une nouvelle gouvernance, ce qui n'a pas été fait en 2009, avec la loi du 24 novembre sur la formation professionnelle et l'orientation." Bien sûr, Jean-Marie Truffat se réjouit également que le dialogue social figure dans l'intitulé du ministère de Michel Sapin. “C'est primordial, surtout en cette période de crise. L'Unsa est favorable à l'inscription du principe du dialogue social dans la Constitution", souligne-t-il.
Concernant le contrat de génération, qui fait partie des promesses du candidat Hollande, l'Unsa émet également un avis favorable. “Les 150 000 contrats aidés dans le cadre du contrat de génération constituent de bonnes dispositions, dès lors que peut impulser une dynamique. À condition de les orienter dans le sens d'un parcours professionnel cohérent, pour éviter qu'ils ne soient au final que des emplois éphémères, de quelques années. Ce qui implique de travailler sur le contenu de ces métiers", met en garde Jean-Marie Truffat.
La CFTC défend le droit à la formation durant le chômage partiel
Philippe Louis, président de la CFTC, a insisté auprès du ministre du Travail pour que “la formation professionnelle fasse partie des thèmes abordés lors la conférence sociale", aux côtés d'autres sujets comme les retraites ou le chômage partiel. Et il a rappelé une suggestion dont son syndicat s'est fait porteur depuis des années, à savoir la création d'un “comité permanent du dialogue social", en charge de faire le lien entre partenaires sociaux et gouvernement.
Le président confédéral considère l'alternance et l'apprentissage comme “des voies sur lesquelles poursuivre", notamment en matière de formation des jeunes. Bien conscient de l'important déficit d'entreprises accueillantes, il suggère diverses mesures incitatives, telles des quotas ou des incitations fiscales ou financières plus développées qu'actuellement. “Mais la formation ne doit pas s'adresser uniquement aux jeunes, la CFTC défend également depuis longtemps les dispositifs de chômage partiel, afin que les salariés puissent bénéficier de formations durant les périodes d'inactivité de l'entreprise." Précisant : “La formation doit s'adapter à la demande en matière d'emploi et non en fonction des places disponibles dans les organismes." Une manière de demander un pilotage davantage régionalisé des politiques de formation ? “Un tel pilotage n'exige pas nécessairement un pouvoir accru des Régions, mais une concertation sociale bien plus active entre Conseils régionaux, services de l'État et partenaires sociaux, au plus près des bassins d'emploi."