CNFPTLV - Pour la réussite des “bac pro trois ans" en apprentissage
Par Aurélie Gerlach - Le 01 juillet 2012.
“Rechercher les mesures permettant de favoriser la réussite des parcours en trois ans en apprentissage." C'est l'objet d'un groupe de travail mis en place au sein du CNFPTLV (Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie). Il s'est réuni de mai 2011 à février 2012 et ses premières propositions ont été présentées à l'occasion d'une séance plénière le 20 juin.
Pour ces bac pro, certaines branches et certaines Régions mettent en place des organisations originales avec une adaptation des rythmes d'alternance qui tiennent compte de la maturité et des compétences des jeunes. De même, le groupe de travail insiste sur la nécessité de prévenir les ruptures de contrats, par l'accompagnement lors de moments-clés. Il propose d'envisager des parcours “mixtes" entre lycées professionnels et CFA, dits “1 + 2" (un an sous statut scolaire en lycée professionnel puis deux ans en apprentissage en CFA) − ou “2 + 1". Mais également des dispositifs permettant une réversibilité entre les voies, et notamment facilitant le retour en voie scolaire en cas d'échec de l'apprentissage.
Par ailleurs, notant que “le bac pro n'est pas toujours reconnu comme le diplôme d'insertion le plus pertinent pour toutes les branches", le groupe de travail préconise de “conforter le CAP dans les branches où il permet une insertion de qualité". Ainsi, la systématisation du diplôme intermédiaire de niveau V (BEP rénové ou CAP) pendant le cursus du bac pro en apprentissage devrait être étudiée.
Mais le groupe rappelle aussi que l'un des objectifs de la rénovation de la voie professionnelle est de faciliter une éventuelle poursuite d'études après le bac. Il serait opportun de se pencher sur l'accueil de ces bacheliers professionnels en BTS ou DUT.
Le cursus du bac pro par la voie scolaire peut apparaître pour les familles comme un choix plus simple et plus sécurisant, sans la contrainte de trouver une entreprise signataire d'un contrat. Il est jugé souhaitable de renforcer l'information sur les possibilités offertes par l'apprentissage, en particulier dans le cadre du “parcours de découverte des métiers et des formations", et de prévoir une plus grande sensibilisation des enseignants et des CIO aux possibilités offertes.
Enfin, dans leur carte des formations, les Régions ont, pour la plupart, remplacé les anciens BEP par des bacs pro, en fonction des besoins des territoires. Le groupe insiste sur le fait que les conventions d'application des CPRDFP (contrats de plans régionaux de développement des formations professionnelles), les Com (contrats d'objectifs et de moyens) apprentissage et les Cot (contrats d'objectifs territoriaux entre les Régions et les branches), chacun en ce qui les concerne, “sont des éléments de régulation et de négociation".