Michel Sapin devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée
Par Benjamin d'Alguerre - Le 01 août 2012.
Il aura été le premier des ministres du gouvernement Ayrault II à passer son “grand oral" devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, le 25 juillet. Trois semaines après la conférence d'Iéna et l'établissement d'une “feuille de route sociale", Michel Sapin a été amené à s'expliquer devant les parlementaires du Palais-Bourbon sur les dispositifs sociaux qui leur seront soumis dès le mois de septembre.
Sans surprises, le dossier PSA (voir dans ce numéro, le dossier) a été l'un des sujets majeurs autour duquel se seront focalisés les échanges, ce qui n'a pas empêché le ministre d'évoquer le contexte plus général d'un chômage en progression (dont les derniers chiffres ont été publiés le soir même de l'audition), particulièrement chez les moins de 25 ans et les plus de 55 ans. Un chômage qui a poussé le gouvernement à déplacer 2 000 collaborateurs de Pôle emploi chargés de tâches de back-office vers des postes en contact avec le public.
Dès la rentrée parlementaire, les emplois d'avenir seront l'un des premiers dossiers desquels la représentation nationale sera invitée à saisir, afin de parvenir aux objectif fixés pendant la campagne, soit 100 000 emplois d'avenir en 2013 et 50 000 supplémentaires l'année suivante, tous destinés aux jeunes les plus éloignés de l'emploi. “Établis pour une durée de trois ans, quasi-exclusivement au sein du secteur non-marchand et de l'économie sociale et solidaire, ces emplois seront accompagnés de mesures en termes de formation", a promis Michel Sapin. Les contrats de génération feront l'objet de négociations entre partenaires sociaux, avant de se conclure par un accord national interprofessionnel (Ani), ensuite décliné dans les branches. Là encore, le mois de septembre constituera le départ de la procédure puisqu'à cette date, un document d'orientation sera proposé aux organisations patronales et syndicales représentatives.
Interrogé par plusieurs députés (Arnaud Robinet de l'UMP, Jean-Patrick Gille du PS ou Christophe Cavard d'EELV) sur le pilotage de l'orientation pour les demandeurs d'emploi, la situation de l'Afpa, la reconversion des demandeurs d'emploi de longue durée, le rôle des Maisons de l'emploi ou les mesures à venir en matière de sécurisation des parcours professionnels, le ministre a indiqué qu'il comptait “faire beaucoup mieux avec les budgets existant et la même quantité d'argent", y compris dans le cadre d'une régionalisation accrue.