Brèves

Par - Le 01 janvier 2013.

LETTRE OUVERTE DE LA FNADIR

À l'occasion de leur congrès national annuel qui s'est tenu les 5 et 6 décembre à Amiens, les directeurs et directrices de CFA réunis au sein de la Fnadir ont rédigé une lettre ouverte aux élus et décideurs de l'apprentissage. Ils “lancent un cri d'alarme", fustigeant “toujours plus d'objectifs, de moins en moins de confiance et toujours pas de stratégie pour l'apprentissage". Selon eux, la multiplicité des acteurs ainsi que l'opacité du circuit de financement compliquent toujours plus le système : “L'âge légal d'entrée en apprentissage, la non-concordance entre Régions et Éducation nationale, l'habilitation académique annuelle pour le contrôle en cours de formation en CFA là où l'habilitation est de droit pour l'Éducation nationale, l'accès limité aux métiers pour les mineurs quant à l'utilisation des matériels professionnels sur la durée des formations", etc. La Fnadir déplore “toujours autant d'incapacité des politiques à prendre en compte nos savoir-faire".

RECRUTEMENTS DE CADRES

Les entreprises employant moins de 250 personnes ont recruté en 2011, 52 500 cadres, soit 29 % du total des embauches réalisées au cours de cette année sur le marché de l'emploi cadre, selon une étude de l'Apec rendue publique le 12 décembre. Les PME ont, dans le même temps, créé 8 100 postes de cadres, dont plus de la moitié dans les structures de 50 à 99 salariés. Des chiffres, qui, pour Jean-Marie Marx, directeur général de l'Apec, “montrent que les PME occupent une place importante sur le marché de l'emploi cadre et sont davantage confrontées à la problématique de renouvellement de leurs effectifs cadres en raison notamment des départs à la retraite". Les embauches ont surtout concerné des profils confirmés, c'est-à-dire ceux justifiant de plus de cinq ans d'expérience. Selon l'Apec, cette situation s'explique par le fait que ces entreprises disposent de moyens limités en matière de formation des nouveaux embauchés.

TERRA NOVA

Dans le cadre des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, organisées par le gouvernement le 17 décembre, Terra Nova (think tank proche du PS) a publié une note plaidant pour une “Université de la formation tout au long de la vie" qui “déploierait une offre de formation modulaire (…), s'affranchirait des contraintes de durée et de rythme et qui généraliserait la mise en œuvre de contrats pédagogiques individualisés". Elle accueillerait des jeunes en formation “interrompue" et/ou “engagés depuis plus ou moins longtemps dans la vie professionnelle".

LE CCCA-BTP ET L'ANLCI

Le Comité de concertation et de coordination de l'apprentissage du bâtiment et des travaux publics et l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme ont signé le 6 décembre une convention de partenariat, pour une durée de trois ans. Cet accord-cadre vise à renforcer les efforts conjoints des deux partenaires pour la lutte contre l'illettrisme et pour la maîtrise des compétences de base d'apprentis du réseau des CFA du BTP. Sensibilisation, échanges d'outils, kit pédagogique et ingénierie de formation sont au programme.

CONTRATS D'AUTONOMIE

Alors que le projet de loi de finance pour 2013 signe l'arrêt des contrats d'autonomie, une étude de la Dares a fait un bilan des parcours de 4 900 jeunes entrés dans le dispositif en 2009. 42 % ont accédé à un emploi ou à une formation et 58 % sont sortis du dispositif sans solution ou ont abandonné. 12 % des parcours ont débouché sur une formation, 24 % sur un emploi suivi par l'opérateur et seulement 6 % sur un emploi en marge du contrat d'autonomie.

QUELS BUDGETS FORMATION EN 2013 ?

Selon l'enquête nationale Conjoncture 2012-2013 menée par Opcalia et rendue publique le 13 décembre, en 2012, tout comme en 2011, le recrutement a été pénalisé par la difficulté à rencontrer de bons profils. Plus d'un tiers des entreprises (37 %) ont rencontré des difficultés de recrutement, notamment avec les profils techniques et les opérateurs de premier niveau. Pourtant, le tassement des budgets de formation se poursuit, relève l'enquête. En 2012, une minorité (21 %) des entreprises ont augmenté leur budget formation et seulement 17 % d'entre elles prévoient de le faire en 2013. “Ces intentions d'investissement en formation pour l'année prochaine sont les plus faibles jamais enregistrées par l'enquête Conjoncture Opcalia. Le solde global des variations (intentions de hausses - intentions de baisses) n'atteignant que 4 %, contre 11 % en 2011 et 5 % en 2012", souligne l'Opca. Les entreprises interrogées entendent privilégier “les premiers niveaux et les formations techniques". Une situation qui annonce un mauvais temps pour les organismes de formation dans les mois à venir.