Les taux de mobilité professionnelle toujours supérieurs à 50%

Par - Le 03 mars 2015.

Le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) publie la synthèse des résultats de la troisième enquête nationale sur l'impact du congé individuel de formation (Cif). Et pour Pierre Possémé et Dominique Schott, respectivement président et vice-président du fonds, il y a là “confirmation des excellents résultats de ce dispositif sur les évolutions professionnelles qu'il permet de réaliser".

L'ambition était d'évaluer les effets de l'action du Cif sur les bénéficiaires un an après leur formation et leur accompagnement par les Fongecif[ 1 ]Fonds de gestion du congé individuel de formation. et le Faf-TT[ 2 ]Opca du travail temporaire., la troisième enquête FPSPP est formelle : “les sommes investies dans ces dispositifs sont justifiées par un véritable impact sur l'évolution professionnelle de leurs bénéficiaires". Lesquels sont majoritairement des hommes (54%), à ceci près que les femmes présentent “un taux de recours au Cif supérieur à celui des hommes si l'on se réfère à leur poids dans l'effectif salarié (38%)". Cette troisième enquête montre aussi un rajeunissement des bénéficiaires, avec 48% de moins de 35 ans contre 41% lors de la première enquête. Surtout et conformément au souhait des partenaires sociaux, le Cif concerne prioritairement les ouvriers et les employés (82%) et les salariés de niveau VI à IV (64%).

Avec 10% de personnes issues d'un Cif CDI en recherche d'emploi un an après la fin de leur formation, l'enquête estime que le dispositif joue à plein son rôle en matière de sécurisation des transitions professionnelles, relevant que 71% des bénéficiaires sont dans des “situations contractuelles très favorables (CDI ou entrepreneuriat)".

Même satisfecit concernant les Cif CDD et Cif Intérim, dont l'enquête souligne le taux d'emploi très élevé (respectivement 74% et 84%), même si les Cif CDD sont moins nombreux que lors des précédentes évaluations à bénéficier d'un CDI (- 5 points). En dépit d'un contexte emploi défavorable qui freine les mobilités professionnelles, les indicateurs de changement se maintiennent à des niveaux élevés, toujours au dessus de 50% : profession (66%), entreprise (55%), secteur (54%), catégorie socioprofessionnelle (53%), poste (70%), responsabilités (65%).

Logiquement au regard des critères d'examen des dossiers Cif, “la proportion des formations suivies qui se concluent par un examen se stabilisent à un niveau très élevé (93%) : diplôme, titre, certificats de qualification professionnelle".

À noter également que le Cif est perçu par les bénéficiaires comme une démarche de long terme qui va bien au-delà du spectre de l'enquête : “70% des bénéficiaires poursuivent toujours leur objectif professionnel", même quand celui-ci n'est pas atteint un an après la fin de la formation.

Enfin, l'enquête confirme également “l'importance du rôle des Fongecif dans l'accompagnement des bénéficiaires", avec des indicateurs encourageants pour la mise en œuvre du conseil en évolution professionnelle (CEP).

  • "L'impact du Cif – 3ème évaluation nationale – Synthèse des résultats de l'enquête réalisée par Opinion Way et analysée par le cabinet Ambroise Bouteille sur les parcours achevés ayant achevé leur Cif entre le 2nd semestre 2012 et le 1er semestre 2013", décembre 2014, FPSPP : docx - 300 ko

Notes   [ + ]

1. Fonds de gestion du congé individuel de formation.
2. Opca du travail temporaire.