« D » comme Diplôme

Le diplôme est le sésame recherché par tout candidat à la VAE. Il est même au fondement de la création de ce dispositif, traduisant la passion française pour l'officialisation des connaissances maîtrisées.

Issu du grec ancien δίπλωµα, le mot désigne une tablette ou un papier plié en deux, attestant de la reconnaissance par une autorité souveraine, le plus souvent d'un grade universitaire, mais aussi, et pendant longtemps au cours de l'Histoire, d'un droit ou encore d'un honneur.

Si le diplôme est loin d'être une exception française, la place qu'il occupe dans notre système de formation est centrale. Privé de diplôme, l'individu se retrouve dévalorisé dans la reconnaissance par autrui de son parcours de formation dans un premier temps, de son parcours professionnel ensuite.
C'est si vrai qu'il a fallu imaginer la Validation des Acquis de l'Expérience (VAE) pour « rattraper » et in fine valoriser, celles et ceux qui, faute d'avoir pu user leurs fonds de culotte sur les bancs de l'école ou de l'université, se trouvaient injustement privés à tout jamais d'un parchemin « reconnu par l'Etat », et de la considération qui l'accompagne !

Le diplôme n'a toutefois pas le monopole de cette reconnaissance : il est à L'éducation Nationale ce que le titre professionnel est au Ministère du Travail, le Certificat de Qualification Professionnelle aux branches professionnelles encore ; chacune de ces acceptions relevant du terme générique de « certification ».

D'aucuns prophétisent aujourd'hui la disparition à terme du diplôme, remplacé progressivement par la reconnaissance plus souple et fluide des compétences acquises au fil de l'eau ; cela au travers de dispositifs comme celui des « open badges » d'inspiration anglo-saxonne. Nous parierions davantage sur l'avènement d'un « diplôme à la carte », encouragé par l'avènement en 2014 des « blocs de compétences », récemment consacrés par la loi du 22 décembre 2022 portant réforme de la VAE .