Nouveaux CPER : les Régions ne veulent pas être “hors jeu"

Dans un entretien accordé au Centre Inffo, Jean-Paul Denanot, président de la commission Formation de l'ARF, président de la Région Limousin revient sur la réforme annoncée au CIACT du 6 mars dernier des contrats de plan État-Région (CPER), désormais appelés “contrats de projets". Ceux-ci excluent la formation professionnelle de leur champ, sauf dans le cadre de certaines politiques publiques d'État. Ainsi, l'État cofinancera des actions de formation sur des pôles de compétitivité et les bassins d'emplois en difficulté. La gestion décentralisée des Fonds structurels, notamment du FSE, échappe aux Régions, et l'État contractera avec d'autres collectivités territoriales.

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Par - Le 15 mars 2006.

Centre Inffo - Comment percevez- vous l'exclusion de la formation du champ des CPER, dans le contexte de la décentralisation ? Jean-Paul Denanot - Je trouverais cette exclusion naturelle si la formation était une compétence isolée exercée par les Régions. Or, on ne peut plus réfléchir “formation” sans l'inscrire dans un continuum, information-orientation-VAE-formation-emploi. Ces compétences, qui relèvent à la fois de l'État et de la Région s'inscrivent dans un système de solidarité nationale. Si on prend l'exemple de l'Afpa, il y a bien une politique nationale pour cet organisme et, en même temps, une démarche entamée de décentralisation d'une commande…

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