Automobile : dix jours de formation par salarié en chômage partiel
Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a dévoilé le 9 février un plan de soutien à la filière automobile. Parmi les principales mesures, le renforcement de la formation dans le cadre du chômage partiel et la mise en place de plateformes de formation à destination des équipementiers.
Par Centre Inffo - Le 01 mars 2009.
Le gouvernement a promis de renforcer l'utilisation du dispositif de formation professionnelle pour les salariés en chômage partiel. “Il apparaît souhaitable de mobiliser les fonds de la formation professionnelle pour permettre aux salariés volontaires de pouvoir actualiser leurs compétences lorsqu'ils sont confrontés à des périodes de chômage technique", a expliqué Luc Chatel. Un objectif de dix jours en moyenne de formation par salarié en chômage partiel, soit environ 70 heures, “pourrait être retenu", a-t-il affirmé.
L'ensemble des Opca concernés du secteur “pourront être mobilisés pour mettre en œuvre ce dispositif, soutenus par l'intervention du Fonds unique de péréquation, dans le cadre de l'enveloppe de 200 millions d'euros décidée par les partenaires sociaux pour faire face à la crise", a ajouté le ministre.
Parallèlement, le gouvernement s'est engagé à créer “des plateformes de formation initiale et continue dédiées à l'excellence opérationnelle et parrainées par des grands groupes pour accroître le nombre d'experts disponibles" dans le secteur automobile. L'État met ainsi en place un plan d'action de 15 millions d'euros sur deux ans pour “diffuser les pratiques d'excellence opérationnelle dans l'ensemble de la filière afin de faire gagner en compétitivité les acteurs de toute taille".
Les constructeurs et équipementiers contribueront au travers de leurs experts à la formation de formateurs susceptibles d'intervenir dans les entreprises. Cette démarche s'appuiera également sur des cabinets de conseil spécialisés. “L'objectif est de mener à bien des missions de transformation accélérées allant de la remise à plat du système de production à des interventions focalisées sur l'amélioration opérationnelle des systèmes de production existants", a détaillé Luc Chatel. Ces missions permettront aux sous-traitants stratégiques de “réaliser un saut en termes de productivité et de qualité et de disposer de ressources internes formées pour continuer à diffuser les démarches d'excellence opérationnelle et d'amélioration continue", a-t-il précisé.