Emploi des seniors : où en est-on ?

“Il convient de continuer de faciliter les conditions d'emploi des plus de 50 ans et ne surtout pas retourner aux plans massifs de préretraite qui entraînent la disparition des qualifications et des savoir-faire", a ainsi déclaré Jean-François Robinet, sous-directeur aux mutations économiques à la DGEFP. “Suppression de la dispense de recherche d'emploi, taxation des entreprises qui recourent aux préretraites, libéralisation du cumul emploi-retraite, etc.", aucune de ces mesures incitatives au maintien dans l'emploi des seniors ne sera remise en cause, selon le sous-directeur. Soulignant le rôle de la GPEC comme “moyen de persuasion à moyen terme" dans les entreprises de plus de 300 personnes, Jean-François Robinet a, par ailleurs, plaidé pour des “accords qui incluent un volet de gestion des âges".

Possible signe d'un changement des mentalités, “l'évolution du chômage des seniors est à peu près la même que celle du chômage tout court", a indiqué Jean-Marie Marx, conseiller du directeur général de Pôle emploi. Reste cependant une “ancienneté de chômage beaucoup plus importante". D'où l'importance du plan d'action en faveur des seniors, initié par Pôle Emploi en février 2008, qui a notamment permis “l'accompagnement personnalisé de 230 000 seniors" et un important travail conduit aussi bien auprès des conseillers Pôle emploi que des entreprises : d'une part, sensibilisation des conseillers à la nouvelle donne, d'autre part, accompagnement des entreprises par la valorisation des bonnes pratiques, la promotion des accords de branche et le renforcement des méthodes de recrutement qui privilégient l'expérience et les compétences plutôt que le diplôme.