Entreprises du paysage - Emploi et qualifications à la hausse
Par Sandrine Guédon - Le 16 octobre 2009.
Selon les chiffres présentés le 22 septembre par l'Unep (Union nationale des entrepreneurs du paysage) l'emploi se porte bien dans les entreprises du paysage. Elles ont embauché plus de 5 000 salariés au cours de six premiers mois de l'année 2009. Elles ont également beaucoup formé.
“Nos entreprises ont mieux formé que les années précédentes, en termes quantitatifs : 15 000 personnes ont suivi une formation, soit 3 000 salariés de plus en 2008 qu'en 2007 ; et en termes de durée, puisque la durée moyenne des formations a également augmenté", souligne Catherine Müller, vice présidente de l'Unep en charge du pôle emploi-formation. “Et plus l'entreprise est grande, plus on compte de salariés formés." La profession connaît d'ailleurs une amélioration sensible du niveau de qualification moyen. Le nombre de salariés sans formation tend à se réduire pour ne plus représenter que 27 % des effectifs, contre 31 % en 2006. 55 % des personnes travaillant dans le secteur aujourd'hui détiennent des diplômes : CAP A (agricole, option travaux paysagers), BEP A, brevet professionnel et bac pro, soit quatre points de plus qu'en 2006.
“Nos chefs d'entreprise sont sensibilisés aux questions de formation, car nos métiers sont de plus en plus techniques, et nos interlocuteurs, les collectivités notamment, de plus en plus pointus sur leurs exigences. Les entreprises doivent donc être plus perspicaces et anticiper les formations", précise Catherine Müller. Le “développement durable" fait partie des sujets d'anticipation des entreprises. “Le développement durable, c'est surtout penser, agir et décider autrement, remarque-t-elle, or, nos métiers sont dans cette logique depuis longtemps. Nous faisons de toute façon de l'écologie, mais nous devons aussi nous adapter à de nouvelles techniques."
L'Unep intervient auprès des entreprises par des “formations indirectes" : réunions des cadres dirigeants, mise à disposition de cahiers techniques développés par les professionnels, mise en place de plateformes de recherche (telle que celle installée à Angers en association avec l'enseignement supérieur, les collectivités et l'État), travail avec l'Afnor pour évaluer les entreprises. “Toutes ses démarches impliquent de la formation, souligne Catherine Müller, et l'Unep se rapproche des organismes de formation, des écoles et des CFA, toujours en mettant en avant la sensibilisation, car la formation ne s'accélère que s'il y a une sensibilisation."
À côté du développement durable, restent des thèmes incontournables pour ces métiers, tels que l'utilisation des produits phytosanitaires, la sécurité pour l'élagage, et toutes les nouvelles techniques “nées de phénomènes de mode, comme les bassins naturels ou les toitures et murs végétalisés".
Dépendantes plus de la saisonnalité et des conditions climatiques que des phénomènes économiques, “les entreprises s'en sortent plutôt bien en cette période de crise, même si elles n'y échappent pas, car elles sont en lien direct avec le pouvoir d'achat de leur clientèle". Corollaire : les CDD représentent 59 % des nouvelles embauches.