FFP : “trois actes forts" pour la qualité de l'offre

Intervenant aux Assises de la formation professionnelle et de l'emploi, Marie-Christine Soroko, déléguée générale de la FFP, a présenté les principaux outils dont disposent les organismes de formation pour répondre aux demandes du marché en matière de qualité.

Par - Le 01 février 2009.

Non sans rappeler qu'un dispositif basé sur le principe de “tiers payant" ne “facilite pas la prise en considération de la qualité de la part des acheteurs eux-mêmes", la déléguée générale a évoqué “trois actes forts" traduisant la “volonté permanente de la FFP de progresser sur la question de la professionnalisation" : premièrement, et en complément des certifications Iso, que Marie-Christine Soroko a jugé plutôt réservées aux OF “déjà structurés", la “qualification ISQ-OPQF", qui a déjà permis d'apprécier le professionnalisme de 800 organismes de formation à partir d'une analyse globale de leur activité ; deuxièmement, le “CQP de formateur-consultant" que la FFP et les partenaires sociaux proposent depuis trois ans pour attester de l'ensemble des compétences nécessaires au métier (fonction commerciale, communication, ingénierie de formation et gestion des ressources) ; troisièmement, la création du “certificat professionnel FFP" (CP FFP), destiné à la certification des actions de formation en vue d'attester la maîtrise d'une fonction, d'une activité ou d'un métier.

S'agissant des pistes d'amélioration, Marie-Christine Soroko a notamment souligné la nécessité d'une “collaboration entre tous les acteurs de la chaîne de valeur (prestataires, clients, stagiaires)", et invité à “ne pas standardiser l'offre, ne pas normaliser les individus, sous peine de réduire l'innovation et de nuire à la qualité".

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Cinq critères pour une “convention qualité"

“La question centrale, a expliqué lors des Assises Michel Théry, responsable du département “Production et usage de la formation continue" du Céreq, est celle de l'information et de la transparence." Et de plaider pour une “intermédiation", en soulignant que “la qualité est liée à l'aide au diagnostic, à la construction d'une offre adaptée et évolutive ainsi qu'à l'évaluation." Des propos qui ont rejoint ceux d'Armel Guillet, directeur du développement et de la communication du Fongecif Île-de-France, qui a souligné la nécessité d'“être capable de définir ses besoins, son niveau d'attente et d'exigence", ce qui est évidemment plus “compliqué pour une petite entreprise ou un individu".

D'autant que “réussir sa formation n'est pas suffisant pour réussir son projet : il faut évaluer l'atteinte des objectifs par rapport au projet professionnel, ce qui pose la question de l'accompagnement". D'où la mise en place progressive par le Fongecif, depuis 2005, d'une démarche partenariale visant à corédiger avec les organismes de formation une “convention qualité" privilégiant cinq critères :

implication des OF dans une démarche qualité existante et reconnue par la profession ;

adéquation de l'offre au projet du bénéficiaire du Cif ;

suivi du stagiaire pendant sa formation ;

évaluation de l'impact de la formation sur les stagiaires ; optimisation des relations techniques et comptables.

Concentrée à l'origine sur cinq grands réseaux de formation (Afpa Île-de-France, AFT-Iftim, Gréta, Ifocop et IGS), la démarche partenariale sera étendue en 2009 aux 17 Universités d'Île-de-France et à treize nouveaux OF pour dix nouvelles actions de formation. À noter, enfin, que le Fongecif prévoit l'ajout dès 2009 d'actions accessibles en formation ouverte et à distance (FOAD).)]