FPSPP : “un plafond, mais pas de plancher"

En effet, le nouvel Ani formation prévoit un financement du Fonds de sécurisation à hauteur de 13 % au maximum de la contribution des entreprises à la formation. En revanche, aucun plancher n'est fixé.

“Il est important que les salariés demandeurs d'emploi soient considérés comme des salariés demandeurs d'emploi, et non comme des extraterrestres, a expliqué Marie-Laure Meyer. Mais si je raccorde l'Ani à la création de Pôle emploi, est-ce que cette somme s'additionne ou se substitue, ou est-ce qu'on a simplement changé de nom ?"^{[ 1 ]}Le fonds de sécurisation des parcours professionnels se substitue au Fonds unique de peréquation. Marie-Laure Meyer doute que les moyens alloués à la formation des chômeurs augmentent à la faveur du nouveau texte. “Nous sommes aujourd'hui à 900 millions d'euros en année pleine pour la formation des chômeurs, et à 20 milliards pour la formation des actifs. Est-ce que les demandeurs d'emploi vont réellement bénéficier de davantage de moyens ?", a-t-elle interrogé.

Autre réserve sur l'Ani exprimée par Marie-Laure Meyer : la composition du nouveau Conseil national de l'évaluation de la formation^{[ 2 ]}Il est composé de représentants des partenaires sociaux et de personnalités qualifiées. : “Qui sont ces personnalités qualifiées ? Des enseignants-chercheurs ou des élus territoriaux des régions ?" Manière de suggérer que les Régions se sentent exclues de la réforme en cours.