Industries chimiques : un accord-cadre pour l'emploi et les compétences
Par Sandrine Guédon - Le 01 septembre 2009.
L'Union des industries chimiques (UIC) a signé le 23 juillet dernier un accord pour le développement de l'emploi et des compétences (Adec) avec l'État. L'objectif est d'aider les PME - très nombreuses dans cette branche - à passer le cap de la crise et à se préparer aux prochaines mutations.
“L'engagement à nos côtés des fédérations associées, de la FCE-CFDT, de la CFE-CGC et de notre Opca de branche C2P traduit le dynamisme de notre dialogue social", a déclaré Bernard Chambon, président de l'UIC. “Cet Adec vient dans le prolongement d'un travail de fonds, d'un véritable investissement des partenaires sociaux, a souligné Laurent Wauquiez lors de la signature de l'Adec. Son impact est très important, puisqu'il touche 80 entreprises et 7 000 salariés, qui bénéficieront d'une enveloppe financière de 27,5 millions d'euros, dont 9 millions de l'État dans le cadre du Fiso." L'accord vise en effet à permettre aux entreprises confrontées à la crise ou devant faire face à des mutations structurelles de conserver les emplois, tout en développant les compétences de leurs salariés. Cela en six points :
développer dans les entreprises des démarches d'anticipation (GPEC) favorisant la sécurisation des parcours professionnels des salariés et la mobilisation des compétences nécessaires à la compétitivité ;
professionnaliser la gestion des ressources humaines, notamment dans les PME, en s'appuyant sur les conclusions du contrat d'étude prospective pour développer des actions de formation ;
élever le niveau de qualification de l'ensemble des salariés et, en particulier, développer l'employabilité des plus fragilisés au regard des évolutions de l'emploi (salariés des premiers niveaux de qualification, ceux ne disposant d'aucune certification professionnelle, à forte ancienneté, salariés de 45 ans et plus, ou ceux des PME) à travers des dispositifs “plus individualisés", notamment par la mise en place des entretiens professionnels, des bilans d'étape professionnels, des bilans de compétences ou de la VAE ;
favoriser la mise en place d'actions de formation pendant les périodes de sous-activité et de chômage partiel. L'UIC entreprendra les démarches nécessaires pour obtenir que le contingent d'heures indemnisables soit exceptionnellement fixé à 1 000 heures pour les entreprises" relevant de la convention collective de la branche ;
former les demandeurs d'emploi en recourant, notamment, au contrat de professionnalisation ;
faciliter l'insertion des jeunes en développant l'alternance et l'apprentissage.
“Depuis plusieurs années, la branche investit dans les compétences, car notre industrie est de haute technicité, a remarqué Bernard Chambon. Nos efforts ont été un peu perturbés par la crise, mais notre ligne de conduite est de conserver la main-d'œuvre qualifiée. En dix ans, nous avons signé 28 accords. Il reste à négocier sur la GPEC et les seniors."